l Pour manifester leur courroux à l’encontre de l’APC de Aïn El Hammam, les transporteurs de voyageurs de la région d’Iferhounene ont observé, une demi-journée de grève, avant-hier. Le choix de cette journée n’est pas fortuit, vu que c’est le mardi que se tient le marché hebdomadaire. Les chauffeurs que nous avons joints dans l’après-midi de mardi, nous ont appris que leur mécontentement couvait depuis que l’APC d’Aïn El Hammam a décidé de délocaliser la station des fourgons, desservant les communes d’Ath Bouyoucef, Iferhounene, Imsouhal et Illilten. A l’instar des autres stations de fourgons, celle de la place de la mairie génére beaucoup de nuisances, en ce sens qu’elle perturbe le flux normal de la circulation, particulièrement, lors des manœuvres de stationnement, allant jusqu’à créer des bouchons. La décision de déplacer les véhicules de transport vers la rue menant au CEM Amer Ath Chikh, a été diversement appréciée. Les transporteurs d’Ath Bouyoucef et d’Iferhounene chef-lieu, après avoir obtempéré, sans rechigner, sont revenus, quatre jours plus tard, à leur place initiale, alors que ceux d’Imsouhal et d’Illilten avaient refusé de la quitter. Les revendications diffèrent d’un groupe à l’autre, mettant ainsi, en exergue les divergences d’opinions.
Certains mettent en avant l’exiguïté de la rue, “nous gênons la circulation par le gabarit de nos véhicules qui risquent d’être touchés par les camions de passage” affirme l’un d’entre eux. Ceux d’Illiten refusent l’emplacement vu qu’il est attenant à un bar “ nous n’allons pas faire attendre nos clientes ( femmes ) devant l’entrée d’un débit de boissons alcoolisées, parfois pendant une demi-heure”. Ceux “affectés”, plus haut, en tête de station défendent plutôt leur clientèle qui serait contrainte de faire “ Une distance d’environ cinq cents mètres pour arriver aux fourgons.” “Une solution temporaire semble, cependant, se dessiner bien que nos interlocuteurs y émettent des réserves. Ainsi deux fourgons ( seulement deux par commune, seront autorisés à se présenter, à tour de rôle, à l’ancien parking. Une fois chargés, ils devront céder la place à leurs collègues qui viendront charger à leur tour. Par contre, ceux qui seront en position d’attente, se gareront le long de la rue située plus haut. Si les nouvelles dispositions ont l’avantage de réduire, temporairement, les encombrements, elles ne pourront, certainement, pas être considérées comme une solution définitive aux problèmes de la circulation, bien plus complexes. Notons que les stations de fourgons réparties aux quatre coins de la ville, deviennent encombrantes, du fait du nombre de transporteurs qui augmente, sans cesse. La solution appropriée réside dans leur délocalisation à l’extérieur de la ville, quitte à faire des mécontents.
Nacer B.