Célébration de la Journée mondiale de l’eau

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Vingt-deux mars, journée mondiale de l’eau, Seddouk était au rendez-vous en organisant une importante exposition à la salle des fêtes de la commune : moteurs, pompes, schémas des différents réseaux de refoulement de distribution, cartographies des sources et fontaines que possède la commune sont mis en évidence, ainsi que la diffusion en boucle d’un film montrant différentes interventions du service des eaux. “Nous avons tenu à organiser cette exposition afin de sensibiliser les habitants de la commune sur l’intérêt de l’eau et les efforts que le service communal déploie pour satisfaire les 12 villages en eau potable”, dira monsieur Iloul Hachemi chef de service des eaux.

La commune dispose de deux stations de forage situées sur la rive droite de la Soummam. L’eau est pompée avec un débit de 50 litres par seconde et rejoint les deux stations de refoulement, puis le gravitaire situé à Sidi Hamad à partir duquel les 10 châteaux d’eaux, sont alimentés.

“Nous rencontrons plusieurs problèmes pour l’accomplissement de notre mission comme la vétusté des installations, pompes et conduites, qui doivent être changées tous les deux ans à cause de la dureté des eaux conduites, et même par manque de moyens et de pièces de rechange ; l’âge de nos installations dépasse largement les cinq ans, et cela grâce aux efforts déployés par le service de maintenance. Nous déplorons aussi les branchements illicites dans certains lieux, en plus du mal que nous avons à collecter les redevances des consommateurs malgré les facilités de paiement mises à leurs dispositions par la commune. Afin de pouvoir satisfaire la demande des 20 000 consommateurs et alimenter la ville de Seddouk 24/24 au lieu de 24h/48, nous espérons avoir un deuxième réseau de refoulement, des forages au gravitaire”, rétorqua monsieur Iloul.

La commune compte aussi des sources naturelles exploitées, comme Moumatha, Manfouka et Ighil Ouchekrith mais n’alimentent que les villages où elles s’y trouvent et ne représentent qu’une infime partie de la consommation totale de la commune. D’autre part, le barrage de Tichy Haf, d’une capacité de 80 millions de mètres cubes, équipé d’une station de traitement de 120 000 mètres cubes/jours, n’est qu’à quelques kilomètres de la commune de Seddouk et dont les conduites traversent les terres de la daïra pour desservir Akbou, Ighzer Amokrane, Sidi Aïch, El Kseur et Béjaïa, mais jamais la commune de Seddouk ou ses alentours n’ont bénéficié de cette ressource.

Dans l’attente que l’Algérienne des eaux puisse récupérer la gestion des ressources hydriques, et dans l’espoir qu’un jour nos responsables auront les bonnes réflexions et penser ont à raccorder nos châteaux d’eaux au barrage ou à équiper nos forages de station de traitement des eaux (adoucissement, osmose inverse, chloration-déchloration), comme c’est le cas dans les pays qui se respectent, notre consommateur se contente d’une eau de dureté supérieure à 40 f°, une eau très dure selon la classification de l’Organisation mondiale de la Santé et qui peut engendrer des maladies néphrétiques tels les calculs rénaux. Après quoi, dans le meilleur des cas, les opérations chirurgicales s’imposent… !

Ikhenache S.

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