Cadmos commémore Djamel Amrani

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La commémoration du grand homme s’est annoncée à l’occasion du troisième anniversaire de sa disparition. Ce rendez-vous, qui a eu lieu en présence d’hommes de lettres et de culture, particulièrement des poètes algériens et étrangers, se voulait une rencontre autour de l’œuvre de Djamel Amrani.

Les organisateurs ont choisi la galerie d’art du peintre Benyaâ car elle représente à travers l’art plastique un véritable carrefour de poésie. L’espace de la galerie s’est révélé trop exigu pour contenir le public venu nombreux pour saluer la mémoire de celui qu’on qualifie de « porte-étendard de la poésie algérienne d’expression francophone », mais aussi pour apprécier le beau verbe. L’hommage, qui a duré plus de trois heures a été exprimé par des déclamations de vers en plusieurs langues, parfois dans deux langues simultanément, animés par les poètes invités de Cadmos. Cette lecture a eu lieu également sous l’exécution musicale qui a formé un montage poétique harmonieux et entrecoupé d’intermèdes musicaux réalisés à la guitare et au piano.

Le handicap de la langue, précisément, celle du catalan, n’ôtera rien à la magie d’écouter le poète catalan déclamer des vers dans sa langue maternelle, ou encore le maltais qui fait découvrir à l’auditoire sa langue très proche de l’arabe.

Poète, écrivain et homme de radio, Djamel Amrani s’est éteint le 2 mars 2005, à l’âge de 70 ans. Il a publié le “Témoin”, son premier recueil de poèmes, en 1960. L’Association Cadmos, en partenariat notamment avec “Littérature Across Frontières”, lui a rendu hommage pour la seconde fois, en organisant des séances de lectures de poèmes et des ateliers de traduction.

Fazila Boulahbal

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