Organisation du “1er colloque euro-maghrébin sur les bois méditerranéens

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l L’université M’hamed-Bougara de Boumerdès a eu, ces jours-ci, l’insigne honneur d’organiser le premier colloque euro-maghrébin sur les bois méditerranéens.

D’importantes recommandations sont attendues de cette rencontre de quatre jours s’étalant jusqu’au 2 mars et à laquelle ont participé des spécialistes en la matière représentant les pays des deux rives de la méditerranée.

L’objectif principal assigné à ce colloque est “l’uniformisation des visions concernant la production et la valorisation du bois.”

En tant que représentant de l’université Mohamed V du Maroc, le professeur Abdallah Mahdi a insisté dans cette optique sur l’impérieuse nécessité de renforcer la coopération entre les pays Maghrébiens et européens (de la rive Nord). Il met aussi l’accent sur l’encouragement de la recherche dans le domaine précité, tout en créant des filières universitaires sanctionnées tout au moins par un Master.

En matière de production du bois, l’Algérie reste pratiquement à la traîne des pays méditerranéens. “Alors que le Maroc et la Tunisie y ont réalisé un net progrès, notre pays continue avec le bois en sciage, les contre-plaqués et les panneaux de fibres et de particules,” a expliqué le professeur Bezzazi exerçant dans un institut à Boumerdès.

L’algérie importe le bois à hauteur de 99%, a-til précisé. D’où la nécessité d’élaborer, une réflexion permettant la réduction d’une telle dépendance extérieure.

L’expérience de la wilaya de Tizi-Ouzou a été mise en exergue, hier, dans cette optique, si l’on tient compte d’une communication animée par des professeurs universitaires.

En collaboration avec des experts français, la conservation des forêts de Tizi-Ouzou a introduit ces dernières années, des techniques modernes d’exploration du bois d’Alep qu’on trouve notamment en Kabylie.

Le chêne-zeen et “Affares” y occupent, a-t-on expliqué, les premières places en matière de plantation d’arbres assurant l’équilibre physique et biologique de l’environnement.

Au Nord du pays, et ce, d’une manière générale le taux de boisement est de 16,4%, soit une superficie forestière de quatre millions d’hectares. Au Sud le taux ne dépasse guère 1,7%.

Mais ces plantations sont sensibles au feu, a-t-on indiqué. D’où une réflexion aussi pour la protection des forêts.

Et l’on insiste aussi, à juste titre, sur la formation du forestier.

Le thème du colloque sera traité sous différents aspects. Et les participants envisagent, à cette occasion, de créer l’association euro-maghrébine de bois. C’est sans doute un premier pas vers l’union méditerranéens qui n’est à l’heure actuelle qu’un projet à connotation plutôt politique.

Salim Haddou

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