Les deux structures syndicales, notamment, la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP) et l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique (IAFP) semblent vouloir dépasser leurs divergences, ayant décidé de mener en commun une action syndicale.
Pour ce faire, les syndicalistes ont accordé leurs violons et ont créé une « force syndicale » pour faire face aux nouvelles donnes sociales qui s’imposent. Ainsi, 17 syndicats autonomes, 13 affiliés à la Coordination et 4 à l’Intersyndicale ont appelé tous les travailleurs de la Fonction publique, de la Santé, de l’Education, l’Enseignement supérieur et de l’Administration, à observer deux jours de grève, soit les 13 et 14 du mois en cours.
» Dans un contexte exceptionnel et particulier, nous avons décidé d’observer deux jours de protestation, les 13 et 14 avril et ce, avec plus de pression que les précédentes », a annoncé, M. Merabet, porte-parole de la Coordination. Sur cette convergence, il soulignera que » la date choisie a été une coïncidence utile, mais notre objectif est d’unifier l’action « . S’exprimant, hier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée à Alger, le coordinateur fera savoir que le motif » majeur » de ce débrayage est » l’indifférence des pouvoirs publics « , affichée à l’égard des syndicats autonomes.
Ces derniers qui sont les représentants » légitimes » de la Fonction publique ont constaté que leurs initiatives pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation de leurs secteurs, notamment la marginalisation et le mépris dans lesquelles sont tenus les syndicats, sans omettre l’inflation galopante qui lamine sans cesse le pouvoir d’achat des fonctionnaires, ont interpellé les chef du Gouvernement pour ouvrir un dialogue » sérieux et responsable « . Car, précisera, M. Merabet » les syndicats autonomes sont les seuls représentants des fonctionnaires, tous secteurs confondus. Du million de travailleurs de la Fonction Publique, 77% sont syndiqués « . Il a revendiqué, dans ce sens, la révision de la grille des salaires qui ne répond pas à leurs statuts.
Il réclame également l’ouverture d’un débat sur les régimes indemnitaires, qui demeurent, dira-t-il, » pour nous, flous et sans explication ». Comme, il a exigé la participation des syndicats autonomes dans l’élaboration et la finalisation des statuts particuliers. En réponse à une question portant sur la non représentativité des syndicats autonomes dans le secteur économique, M. Merabet s’est contenté de dire : » Nous sommes des représentants des fonctionnaires de la Fonction publique, que l’on nous fasse, donc, participer en tant que partenaire social, car le Patronat qui représente le secteur économique existe « . Par ailleurs, la Coordination a promis d’autres actions de protestation, il n’est pas exclu dira M. Meriane, » de boycotter les examens de fin d’année « . Signalons enfin, que ce mouvement de protestation est le énième bras de fer entre les travailleurs et les pouvoirs publics qui persistent à faire la sourde oreille.
Nabila Belbachir
