Tourisme et développement durable, facteurs de rapprochement entre les peuples”. C’est sous cet intitulé générique que s’est ouverte, hier matin au campus d’Aboudaou de l’université de Béjaïa, la 4e session de la Conférence permanente audiovisuelle méditerranéenne (Copeam). L’occasion pour Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, de remettre sur le tapis, devant plusieurs jeunes journalistes du pourtour méditerranéen, la question de la libre circulation des personnes entre les deux rives et ce, dans une allusion à l’accord d’association avec l’UE et à l’idée d’une Union méditerranéenne chère à Nicolas Sarkozy. Pour le représentant de l’exécutif, le tourisme bénéficie d’une “attention particulière du gouvernement algérien pas seulement dans une approche de plus-value économique” mais comme “contenu humain de nature à contribuer à la compréhension entre les peuples.” Le rapprochement entre les peuples, poursuit-il doit reposer sur la “solidarité qui signifie la résorption du gouffre de développement” qui sépare les deux rives de la Méditerranée. “Est-il raisonnable, interroge-t-il, de parler de libre circulation des biens et rejeter celle des personnes ?” Lors de cette quatrième édition de la Copeam qui se veut un point d’intersection de l’espace audiovisuel euroméditerranéen, il a été question pour la secrétaire générale de la Copeam Alssandra Paradisi qui dira que “l’idée visée par cette conférence permanente, instaurée dans le temps, est de chercher les possibilités de valoriser les différentes expériences avérées par cette dernière dans le domaine de la communication, et pourquoi pas être un vecteur de modernité pour les pays arabes tout en respectant les spécificités de chacun.” D’autres intervenants, à l’image de HHC qui préside la Copeam, ont convergé à dire que nous sommes entrés dans l’ère de la communication universelle, c’est pourquoi les médias sont appelés à travailler et coopérer pour l’ouverture des esprits et afin de servir de “passerelle” pour une “ tolérance renforcée” et plaidé pour un “audiovisuel plus ouvert et démocratique.
La rencontre est aussi une opportunité pour l’université de Béjaïa qui “doit profiter de ce gisement de compétences offertes par les Copeam afin de développer de nouvelles offres de formation” dira le recteur. En outre, elle permet aux journalistes et techniciens présents, de différentes cultures et langues d’expression, d’échanger des idées et des expériences sur leur travail. Comme les trois autres, elle constitue un cadre approprié pour la réalisation d’un travail de recherche journalistique ainsi que l’ouverture de chantiers de formation dans ce domaine. Plusieurs jeunes journalistes, cameramen, monteurs appartenant aux organisme radiodiffuseurs membres de la Copeam participent à cette session dont les ateliers sont ouverts jusqu’au 12 avril courant.
F. Lahiani