“Nous voulons à travers la traduction des œuvres poétiques du grand poète Djamel Amrani — bien qu’il soit connu et qu’il n’ait nul besoin de se faire connaître — élargir encore plus son lectorat. Plus précisément, ceux qui lisent en langue arabe et qui n’ont pas eu la chance de découvrir le trésor poétique de ce grand, humble, généreux et génial homme qui a bien marqué son passage par sa plume.” C’est ce qu’a déclaré le directeur de la Bibliothèque nationale, lors de son allocution de présentation de la nouvelle série des œuvres de Djamel Amrani rééditées en langue arabe. « C’est aussi une occasion pour nos jeunes qui n’ont pas eu la chance de connaître ce poète de le faire, de leur permettre d’approfondir et de se rapprocher de ses recueils poétiques.
C’est notamment, une opportunité de faire revenir Djamel Amrani, connu pour ses écrits poétiques en langue française à sa langue maternelle, à savoir l’arabe ». La poétesse Rabia Djelti, a traduit Le témoin paru en 1960 qui relate, selon sa traductrice, les faits du colonialisme, la souffrance, la douleur, le mépris des colons, mais aussi, le courage et la persévérance du peuple algérien. Ces faits et bien d’autres ont été rapportés par un témoin – Djamel Amrani – qui a vécu toutes ces pénitences. « En toute sincérité et bien que je connaissais Djamel Amrani, surtout à l’époque où il déclamait mes poèmes sur les ondes de la Radio, mais en traduisant son œuvre j’ai découvert bien de choses que je ne connaissais pas sur lui.
J’ai découvert le petit garçon qui a eu une vie pénible et qui la relate dans ce poème, un humaniste, un homme généreux, modeste et simple, porteur d’aide à celui qui la nécessite… J’ai découvert plein d’autres choses que je ne connaissais pas sur lui.
C’était un honneur et un grand plaisir pour moi de le traduire et je souhaite faire encore plus pour cet homme qui le mérite », a-t-elle expliqué.
Les poèmes traduits, pour le moment en langue arabe sont Le soleil de notre nuit (1964), Il n’y a pas de hasard (1973), Entre la dent et la mémoire (1980), traduit par El Habib Essayeh, Bivouac des certitudes (1969), Aussi loin que mes regards se portent… La plus Haute Source (1983), Au jour de ton corps (1983), Vers l’amont (1989), et enfin Argile d’embolie paru en 1985, traduit par Djeroua Allaoua Wahbi. Notons que la série des poèmes traduits est une édition spéciale pour la Bibliothèque nationale et n’est donc pas disponible dans les librairies pour le moment.
K. A. A.
