La déperdition scolaire est-elle une fatalité ?

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Des conditions sociales défavorisées pour bon nombre de cas aux facteurs psychologiques des enfants, en passant par diverses autres raisons, les élèves qui quittent précocement l’école se comptent par dizaines au niveau de tous les cycles confondues. “On en voit des enfants de tout âge dans les rues en train de déambuler ; je ne sais pas comment on a réussi une si incroyable fatalité ?”, dira un père de famille du chef-lieu communal de Souk El Tenine. Et une bonne partie d’entre eux se trouvent tentés par les multiples fléaux sociaux qui les guettent, telles la délinquance, l’immigration clandestine ou tout simplement l’oisiveté car, faut-il le rappeler, ce n’est pas la totalité de ces adolescents qui sont réinsérés dans le circuit de l’enseignement et de la formation professionnelle,d’autant plus que les établissements d’apprentissage n’existent pratiquement pas dans la circonscription, exceptée une annexe érigée en un centre, situé au chef-lieu de daïra.

Cette dernière ne dispose toujours pas d’assez de branches d’enseignement et de filières pour attirer toute cette composante juvénile en quête d’une formation ou d’un apprentissage. C’est dire enfin que pour l’heure rien n’a été vraiment effectué pour juguler un tant soit peu toute cette déperdition scolaire dans cette contrée où l’analphabétisme demeure également une fatalité.

Il est utile de préciser également que beaucoup de mineurs sont tentés précocement par la vie active, au grand bonheur des employeurs ingrats qui profitent de cette main d’œuvre non onéreuse et “naïve”.

Lutter contre ce fléau devrait être non seulement l’apanage des parents mais aussi celui des pouvoirs publics, des médias et du mouvement associatif, lesquels doivent tous s’impliquer pour éradiquer ce vilain phénomène de société qui ne fait qu’alimenter une délinquance sans cesse grandissante.

I. L.

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