Le vingt-huitième anniversaire du Printemps amazigh et le septième du Printemps noir sont des dates repères de toutes les générations. A Draâ El Mizan, l’Association Taneflit n’Tmazight reste incontournable dans cette commémoration. Depuis le seize avril, son siège ne désemplit pas.
On entend de loin la voix rauque de Matoub Lounès. Alors qu’à l’intérieur, le public redécouvre l’historique du 20 Avril 1980 résultant de l’interdiction de la conférence de feu Mouloud Mammeri sur les poèmes kabylies anciens prévue pour le dix mars 1980 à l’université de Tizi Ouzou.
L’Association lqraa de son côté a contribué par une exposition d’objets de poterie et de robes kabyles ainsi que des livres. Sur d’autres tables, sont exposés les ouvrages traitant de la dimension amazighe dans tous ses aspects, tandis que sur les murs le public revoit toutes les photos des blessés du Printemps noir et celles prises lors de l’enterrement de Matoub Lounès.
L’exposition va continuer jusqu’au vingt avril. Ce jour-là une gerbe de fleurs sera déposée au niveau de la stèle érigée à la mémoire du chantre de la culture amazighe “Le Rebelle”.
Dans la même journée, une autre gerbe de fleurs sera déposée au carré des Martyrs du Printemps noir en l’occurrence Kamel Khalfouni et Samir Didouch tués le 21 juin 2001. En parallèle, dans les établissements scolaires, les élèves sont de la partie : expositions, interclasses culturels, troupes théâtrales.
Des concours culturels sont organisés ici et là par le Mouvement associatif sans oublier les conférences sur l’histoire du Mouvement culturel berbère.
Amar Ouramdane
