L’appel à l’organisation de ladite marche avait été placardé, quelques jours auparavant, à l’entrée de certaines facultés de l’université M’hamed-Bougara.
Et un regroupement des étudiants a eu lieu, ce dimanche vers 10 h, à l’ex-INIM. C’est à partir de là, que la marche s’est ébranlée. En battant le pavé, les manifestants scandaient surtout des slogans classiques. “Pouvoir assassin,” criait-on, pour dénoncer ces dépassements de la force publique ayant entraîné des morts en série, au printemps 2001, dans différents centres urbains de la Kabylie.
A intervalles réguliers, ce slogan cédait la place à un autre mot d’ordre revendiquant le liberté d’expression.
Comme dans d’autre coins de la Kabylie où se déroulaient des manifestations similaires, l’on s’insurgeait contre le déni identitaire. “On ne peut être Algérien en niant son amazighité ”, c’est le témoignage de deux étudiantes ayant participé hier à ladite marche.
Dans le même temps, la foule scandait “Boumerdès Imazighen.” Lors d’une brève halte devant le siège de la sûreté urbaine de Boumerdès, la foule a entamé encore le slogan d’alternative démocratique en s’opposant à l’idée d’un troisième mandat pour le président de la République. Après une autre halte plus longue face au siège de la wilaya, les étudiants se sont dispersés dans le calme.
La plupart des manifestants ont rejoint alors la Maison de la culture Rachid-Mimouni où se tient ces jours-ci le salon du livre amazigh.
Salim Haddou
