L’APC grignote les trottoirs

Partager

Suite à un terrassement effectué, durant l’hiver dernier par l’APC, le futur centre culturel, s’est trouvé menacé d’effondrement.L’APC, entreprit alors, des travaux de confortement, afin de préserver le bâtiment. Ce qui est dans l’ordre des choses et l’initiative serait, d’autant plus louable si, profitant de la situation, les intéressés avaient pensé à élargir la rue, déjà très étroite à cet endroit, jouxtant un carrefour. Au contraire, c’est plutôt l’idée de récupérer quelques locaux qui l’emporta au détriment du trottoir, même si la réglementation stipule que toute construction, érigée en ville, doit se conformer au plan d’aménagement d’urbanisme. Les piliers de la bâtisse sont posés à un mètre de l’asphalte, sans aucun souci de la gêne provoquée aux piétons et même aux automobilistes empruntant ce carrefour. Les piétons setrouvent, d’ailleurs, dans l’obligation de disputer l’asphalte aux voitures pour éviter le chantier. Pourtant, il y a peu, c’est à cet endroit précis qu’un vieillard a été perçuté par une voiture qui n’a pu l’éviter vu l’exiguïté de la chaussée. Quant aux automobilistes, venant de la rue Didouche Mourad, contraints d’effectuer plusieurs manœuvres afin de rejoindre la grande rue, ils ne peuvent le faire sans perturber la circulation. La rue prise, ainsi, en “sandwich” entre la bâtisse et le mur de soutènement en contrebas, ne pourra plus jamais être élargie.Les privés qui ne respectent pas la réglementation, sont souvent confrontés aux services de l’urbanisme lorsqu’il s’agit d’aligner leurs maisons. Ils trouvent, injuste qu’on leur impose, seulement à eux, de s’éloigner du trottoir, sur une distance de quatre à cinq mètres. “Nul n’est au-dessus de la loi”, et dans une ville comme Aïn El Hammam, réputée pour ses embouteillages, les constructeurs publics ou privés sans distinction, se doivent de faire un effort dans l’intérêt de tous.Si les constructeurs privés se plient bon gré mal gré aux règles, l’APC devrait faire mieux, en donnant l’exemple à suivre. D’ailleurs, les citoyens de passage à cet endroit ne ratent jamais l’occasion de montrer du doigt, la construction en ricanant. Après cela qui osera interdire aux anarchistes, de tous bords, de squatter ce qui reste des trottoirs, car la plupart des commerçants ont annexé leurs devantures à leurs locaux.

Nacer B.

Partager