Les rappeurs algérois mettent l’ambiance

Partager

l Le rendez-vous tant attendu du rap et hip-hop a tenu ses promesses, en dépit des couacs de l’organisation. Dans la matinée, les visiteurs s’affairaient sur le terrain à essayer de résoudre, quasiment seuls, les petits problèmes logistiques inhérents à ce genre de spectacle. L’absence d’une longue rallonge électrique les a obligés à déplacer la scène qui prit place finalement à côté des vestiaires. C’est devant une foule juvénile désordonnée, mais enthousiaste, venue de la ville et des villages environnants, que le délire commença. Les différents groupes venus d’Alger inondèrent le public de bruits, de sonorités urbaines et qui, au début du mois, décontenancèrent un tantinet les jeunes plus habitués aux mélodies langoureuses et au verbe ciselé. Mais rapidement, Tektonic, Mafia Crew et autres Ghetto Shud, à force de gestuelle incitative sur fond de musique endiablés, mirent le feu. La contestation urbaine, portée par un verbe cru et une musique toniturante, se répandant aux alentours, entraîna les jeunes spectateurs qui furent vite gagnés par l’entrain frénétique des rappeurs, les accompagnant de la voix et du geste. La scène fut envahie par des adolescents et même des enfants. Une dizaine de groupes se sont produits dans une atmosphère débridée, parmi lesquels Zenka Résistance, THC, Lotfi the Lord, Amine La Rage… Il faut relever le mérite des chanteurs qui ne se laissèrent pas du tout démonter par un contact étroit avec un public surchauffé, envahissant, qui peut aussi par moments s’avérer imprévisible. Beaucoup d’enfants non accompagnés s’agitaient dans tous les sens et montaient sur la scène. Mais la bonne humeur persista jusqu’à la fin. Une après-midi de bonne ambiance et mille bravos pour les rappeurs !

M. Amarouche

Partager