La Dépêche de Kabylie : Quel constat faites-vous de la presse algérienne à l’occasion de cette journée ?
Abderachid Boukerzaza : Le journaliste algérien peut être fier de sa situation et de son niveau, je le dis sans aucune démagogie, car le journaliste algérien a pu et a su s’imposer sur la scène même mondiale, et cela eu égard aux sacrifices consentis à travers ces différents champs d’action depuis la lutte armée, passant par la tragédie nationale à ce jour d’une part, et d’autres part en cumulant l’expérience de la presse algérienne, le journaliste de part ses positions et son sacrifice mérite vraiment le qualificatif de Chahid.
La liberté de la presse selon vous aujourd’hui ?
Nous sommes fiers des avancées de la liberté de la presse et d’expression aujourd’hui, ce qui nous met dans une position confortable notamment en matière de quantité, sans pour cela ignorer le volet qualitatif qui a encore besoin de beaucoup d’efforts et d’abnégation pour arriver à une presse professionnelle et surtout une professionnalisation du métier.
Pour quand la mise en application du nouveau statut ?
Le nouveau statut sera mis en application dans quelques jours seulement, soit après sa parution dans le Journal officiel. On attend juste la signature du document par le Chef du gouvernement : C’est vraiment une question de jours.
Et la dépénalisation du délit de presse ?
En bref, nous sommes convaincus du fait qu’il y a un feu vert de la part des plus hautes autorités du pays, plus encore une volonté ferme allant dans ce sens. Le Chef du gouvernement nous a demandé de réviser tous les textes régissant la profession de journaliste allant du code de l’information, à savoir le décret 90/07, principalement les articles comportant les peines, aux articles qui pénalisent le journaliste sur les volets insultes et diffamation. Ajoutez à cela l’amendement de toutes les lois pour les rendre compatibles et répondre ainsi aux attentes et le rôle des journalistes.
Propos recueillis par Lounis Melbouci