La réconciliation nationale en débat

Partager

« Nous sollicitons l’installation d’un mécanisme qui aura pour mission l’application de la réconciliation nationale et aura des prérogatives de prendre des décisions pertinentes et ce, sous l’égide du président de la République », c’est ce qu’a révélé maître Merouane Azi, hier, lors d’une table ronde organisée par le centre de presse d’El Moudjahid, à Alger. Cette rencontre sous le thème  » réconciliation nationale et l’évaluation de la mise en application des textes y afférents, » a eu lieu en présence d’une panel de juristes, des représentants du mouvement associatif et enfin des éléments de la DGSN.

En marge de cette rencontre, maître Azi a affirmé que 2 226 personnes ont été relaxées du suivi juridique. S’agissant des dossiers des disparus, maître Azi a indiqué que la liste nationale rédigée par les services de la Sûreté nationale, estimée à 6 145 personnes disparus, dont 5 500 ont bénéficiés des indemnités.

En ce qui concerne les familles des terroristes, 7 000 familles sur le nombre total de 17 000, ont bénéficiés des indemnités. Quant aux fonctionnaires licenciés en cette décennie noire, certains d’eux ont été réintégrés dans leur poste de travail, tandis que les autres ont été indemnisés. Interrogé sur les attentats kamikaze qui ont lieu en 2007, le conférencier a insisté sur le fait que  » ces attentats ne prouvent pas que la réconciliation nationale a échoué, bien au contraire, on ne peut que se féliciter car depuis l’application du projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, la situation de notre pays s’est beaucoup améliorée, » a-t-il répondu.

Par ailleurs, maître Azi n’a pas omis de dire que  » l’opération de la mise en œuvre de la réconciliation nationale connaît des perturbations, pour cela il faudra installer un mécanisme performant pour son application. »

Pour rappel, le gouvernement algérien a promulgué le 27 février 2006, une ordonnance de mise en œuvre des dispositions de la  » harte sur la paix et la réconciliation nationale  » (adoptée en septembre 2005 par un référendum aux résultats largement truqués) dans le but de mettre un terme à la période sanglante inaugurée par le coup d’etat de janvier 1992.

L. O.

Partager