Honoraires  »parallèles » des imams

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l Une tradition bien ancrée dans les us et coutumes dans la région de M’chedallah (50km à l’est de Bouira) qui consiste a rémunérer l’imam pour toute prestation en dehors de la mosquée par le demandeur, telle la cérémonie des fiançailles (la Fatiha) ou la veillée funèbre qui exige la présence d’un imam. Si pour les fiançailles elle est toujours dirigée par un seul imam, pour les veillées funèbres cette tradition exige que l’on fasse appel au maximum à dix hommes de culte, entre cinq à dix imams, selon les « moyens financiers » des parents du mort. Ces imams qui viennent « psalmodier le Saint Coran » au domicile mortuaire durant une bonne partie de la nuit, commencent leur prestation par un repas ou un dîner et terminent par un autre repas à…l’heure du matin et rentrent chez eux après avoir perçu leurs honoraires dont ces imams se sont bien gardés de fixer le montant. En plus de ces imams, la tradition exige aussi que l’on fasse appel à des « groupes spécialisés » dans le chant des morts dénommés localement « Idhakaren » tiré du mot arabe « Adhikr ». Depuis quelques années ces « Idhakaren » se sont constitués en troupes et chaque tribu a sa propre troupe. A l’heure actuelle, les gens aisés ont greffé une autre coutume à celles évoquées : on se contente plus d’une seule mais de toutes les troupes des trois daïras que sont M’chedallah, Bechloul et Haizer, Bien entendu toutes ces troupes perçoivent une rémunération au même titre que les imams; de plus, les frais des déplacements de tout ce beau monde est à la charge des parents du mort à telle enseigne qu’au jour d’aujourd’hui les frais d’une cérémonie funéraire ne diffèrent en rien de ceux d’un mariage et encore pour les railles on n’a pas le temps de se préparer. La pluspart des citoyens s’endettent pour y faire face. Que dit l’Islam à propos de tout ces « rituels » rémunérés ? si c’est un fait que pour la cérémonie des fiançailles la présence d’un imam est indispensables pour qu’elle se déroule selon les préceptes de l’Islam tout comme la prière du mort  » el djanaza « , deux cérémonies que l’on croit savoir inclues dans le programme d’un imam pour lequel il perçoit un salaire assuré par l’Etat tout comme n’importe quel autre fonctionnaire, ces honoraires parallèles sont-elles légales ou illégales ? C’est une affaire sur laquelle doivent se prononcer les affaires religieuses qui doivent veiller à ce que leur réponse à cette question soit affichée au niveau des mosquées pour mettre un terme à ce que certains théologiens qualifient de  » dérapages « 

Omar Soualah

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