“La surveillance internationale des élections est une façon de flouer le peuple”

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En début d’après-midi, le premier secrétaire de ce parti, Karim Tabbou, accompagné du président de l’APW de Béjaïa, Hamid Ferhat et d’une forte délégation s’était rendu au cimetière des martyrs de la ville de Kherrata pour y déposer une gerbe de fleurs et lire la Fatiha avant de se rendre à pied à la salle de cinéma de la localité pour une conférence qui attira près de 500 personnes. En prenant la parole après l’un des militants de Kherrata et le P/APW, Tabou attaqua d’emblée le chef de daïra de la localité auquel il “reproche son excès de zèle et un comportement digne des colons. Nous tenons à dire au chef de daïra que le FFS lui inflige un deuxième carton jaune. La meilleure manière de commémorer cette date historique et nombreuses autres n’est pas de se comporter ainsi mais de se rappeler que des hommes et femmes sont morts en ce jour-là, et qu’il ne faut pas l’oublier, et garder aussi le drapeau de la démocratie. Ce message lui parviendra certainement car il doit avoir envoyé des gens pour lui rapporter ce qui a été dit. En général, la population a des représentants au gouvernement mais chez nous, c’est le gouvernement qui a des représentants auprès de la population”.

Fidèle à son idéologie politique, le responsable du FFS s’est attaqué aux gouvernants en critiquant l’arsenal juridique prévu contre les haraga au lieu de voir ce qui pousse ces derniers à fuir ce pays. Par ailleurs, en parlant de la pauvreté du peuple, il rappelle que “l’Algérie n’a pas effacé sa dette mais l’a transférée aux citoyens par le biais de facilités accordées pour l’achat de véhicules et autres qui engendrent des intérêts qui ne seront réglés qu’après plusieurs années”. S’attaquant aux défenseurs de l’autonomie de la Kabylie et aux diviseurs de tous bords, il déclara que cette manière de penser est très dangereuse pour ce pays et que l’Algérie est et restera une et indivisible.

“Pour respecter le processus démocratique et ne pas flouer le peuple avec l’exigence d’une surveillance internationale des élections, il faut plutôt lever l’état d’urgence”, tenait-il à déclarer en abordant l’explication de l’appel d’Ait Ahmed, Mehri et Hamrouche.

Selon toujours, le premier secrétaire du FFS, cette rencontre a été organisée pour que nul n’oublie la résistance et les sacrifices héroïques du peuple. Après cette conférence qui a duré plus de deux heures, Tabou avait procédé à la désignation et l’installation d’une commission administrative de la commune de Kherrata composée de cinq militants qui prépareront le congrès de la cellule pour élire leur comité de section.

A. Gana

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