De nombreux habitants des douars de Bordj-Ménaïel, plus de 35 km à l’Est de Boumerdès, se sont attroupés, hier, devant le siège de la wilaya en signe de protestation contre la dégradation de leur cadre de vie. Les représentants des agglomérations d’Idjalouhène, Aït Oumeziane, Ighil Mcida, Boumissra et Aït Said Ouamar sont montés au créneau pour dénoncer les atermoiements des autorités locales quant à la prise en charge de leurs préoccupations. Les protestataires déploreront notamment la marginalisation de leurs villages, puisqu’aucun projet n’y a été réalisé depuis longtemps. Les habitants avaient déjà initié par le passé plusieurs actions de protestation, en plus des requêtes envoyées aux responsables locaux, mais en vain. Les protestataires réclament principalement le revêtement de la route reliant leurs villages au chef-lieu. «Cet axe routier long de 04 kilomètres dégradé depuis longtemps nécessite un bitumage immédiat», diront-ils. Ce tronçon stratégique permettra le désenclavement de toute la région qui s’étend jusqu’aux villages de la commune de Timezrit, considérée comme relais vers d’autres centres urbains environnants. Dans la foulée, les villageois réclameront l’ouverture de l’école primaire et de la salle de soins, fermées durant la décennie noire. Une période où de nombreuses familles ont quitté ces douars. Elles veulent, aujourd’hui, pour la plupart nous a-t-on fait savoir, y retourner pour cultiver leurs lopins de terre. La manifestation a pris fin en milieu d’après-midi après qu’une délégation a été reçue par un responsable de la wilaya.
Salim Haddou