Le code de la famille en débat

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“Il faut trouver des solutions afin d’aider la femme divorcéeet ses enfants à ne pas se retrouver à la rue », c’est ce qu’a déclaré Me Merouane Azi, chargé de la cellule de la Réconciliation

nationale hier, lors d’une table ronde organisée par le centre de presse d’El Moudjahid, à Alger.

Ce rendez-vous consacré au code de la famille et à son application sur le terrain, a regroupé des juristes et des représentants du mouvement associatif.

En effet, l’adoption du code de la famille, en 1984, n’est pas due au hasard. C’est l’époque où la contestation contre le pouvoir s’était le plus développée. En février 2005, le code de la famille a connu certaines révisions, un des articles du nouveau code stipule ceci : «Le couple doit être en accord pour le mariage, le wali de la fille ne doit pas s’opposer à son choix, le couple doit disposer d’un certificat médical qui confirmera qu’ils sont en bonne santé… ».

Il a également précisé que le code de la famille n’est pas promulgué pour protéger la femme divorcée, par contre il recherche la protection des enfants.

Pour éviter que les enfants et leur mère ne se retrouvent à la rue, selon Me Karima Guermache, le père doit leur procurer un toit ou prendre en charge les frais d’une location, mais si ce dernier n’a qu’une seule maison, la femme n’a pas le droit d’en jouir la magistrat déplorera cet état de faits en ces termes : «Comment peut-on s’inquiéter du sort d’un père possèdant un seul domicile, sans s’inquiéter du sort de la mère et des enfants qui se retrouvent à la rue ».

Mme Nadia Dridi, présidente de l’Association nationale pour la promotion et la protection de la femme et de la jeunesse, elle, a cité l’exemple dramatique d’une femme divorcée et de ses quatre enfants qui se sont retrouvés à la rue. A cet effet elle a déclaré «il est difficile de se taire l’orsqu’il s’agit des droits de la femme », tout en ajoutant que « vu le nombre des femmes qui sont expulsées de chez elles, nous ne pouvons que dire que les lois ne sont pas appliqués ».

L. O.

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