Ce qui arrive aux travailleurs vacataires de l’APC d’Akbou ressemble à une plaisanterie scabreuse tant la désillusion est brutale. Ils sont en effet près de 200 à voir leurs statuts se muer par une espèce d’alchimie à rebours, et ce après de longues années de bons et loyaux services. Du statut de vacataires, près d’une centaine d’employés sont passés à celui peu enviable de contractuels, alors que 91 autres se retrouvent travailleurs temporaires payés à l’heure. Ils en sont tout simplement pétrifiés. Ils croient dur comme fer que la requalification de leur relation de travail est une manière biaisée et inélégante en vue de les pousser vers la porte de sortie “qu’ils nous cessent tout bonnement”, lancent-ils à brûle-pourpoint. Dans une première réaction de révoltés, ces infortunés travailleurs ont procédé il y a environ 15 jours à la fermeture du siège de l’APC d’Akbou. “Les élus locaux nous ont fait savoir que notre problème se situe au niveau de la Fonction publique et que l’APC ne fait qu’appliquer la loi”, se désole Mustapha qui nous dit avoir intégré les services de l’APC il y a 15 ans. “Nous prévoyons d’organiser une grève et une marche. Si aucune oreille attentive ne daigne nous écouter, nous irons vers la radicalisation de notre mouvement”, fulmine-t-il. Nous n’avons pas pu recueillir le point de vue des responsables de l’APC d’Akbou. Nos multiples tentatives d’entrer en contact avec les élus se sont avérées infructueuses.
N. Maouche