Les suspensions jugées arbitraires des syndicalistes Malek Bekhouche, SG du SETE de la wilaya de Béjaïa, de Aidi Tarek, membre du SETE et de Mazi Mahmoud, membre de l’organique à l’Union locale d’Amizour de leurs fonctions de syndicalistes et même de toute activité syndicale par l’Union de wilaya UGTA sur rapport des congressistes du 11e Congrès national qui s’est tenu le 29 mars dernier pour “avoir exprimé leur opinion sur le déroulement du congrès,” n’ont pas laissé de marbre la base syndicale qui a élu les syndicalistes sanctionnés dans leurs fonctions syndicales et en leur qualité de congressistes. Dans une conférence de presse musclée animée, hier, à 10 h, le secrétaire général de l’Union locale d’Amizour dont fait partie Mazi Mahmoud, n’a pas manqué de fustiger les conditions dans lesquelles ont été prononcées les suspensions de ses camarades, qui ne sont selon le conférencier rien d’autre que l’œuvre d’un syndicaliste connu plus pour un élu soucieux de sa carrière et de son avenir dans ce syndicat que de la défense des intérêts des travailleurs. Au cours de son intervention, le secrétaire de l’Union locale d’Amizour a également dénoncé la fuite en avant des responsables syndicaux de la wilaya qui sous prétexte de l’installation de la commission de wilaya des œuvres sociales renvoient aux calendes grecques l’examen de la situation des syndicalistes suspendus. Mais dans le plan d’action établi par l’Union locale et Amizour, il est prévu un rassemblement devant l’Union de wilaya de l’UGTA pour exiger la levée des suspensions, la remise en cause, pour diverses raisons, dont le manque d’informations, de la préparation de la commission de wilaya des œuvres sociales et pour lancer un appel au secrétaire général de l’UGTA réélu par le 11e Congrès afin de réparer l’injustice commise à l’encontre des trois syndicalistes. Par ailleurs, il est à noter qu’une pétition appelant à la solidarité syndicale à l’effet de l’annulation des suspensions est mise en circulation auprès des travailleurs de la wilaya.
B. Mouhoub