Un intérêt particulier est accordé à cette manifestation qui draine quotidiennement une foule nombreuse en quête de découvrir le trésor légué par le défunt. Mardi dernier, la salle des conférences de cette ville n’arrivait pas à contenir tout le public venu assister à la présentation d’une pièce théâtrale. La troupe Tachemlit affiliée à l’association Yusef U qasi venu d’At Jennad a bercé durant plus d’une heure l’assistance par des poèmes du défunt. Mazal lxir gher zdat est l’intitulé de cette pièce où les Mansour, Said, Zénia, Nordine, Hocine, Hamid et Toufik, usant de leur génie, sont parvenus à transmettre le message de Mohya. De Mouh n Mouh jusqu’à Berrouaghia en passant par Asefru, les comédiens ont relaté l’amère situation que traverse l’Algérien en général et le Kabyle en particulier. Aucun détail, minime soit-il, n’a été omis. La fin de cette pièce a épaté plus d’un surtout lorsque les comédiens ont exposé leurs moyens de lutte: un pinceau, un stylo, une guitare, un livre et enfin le burnous, symbole de fierté du Kabyle. Preuve irréfutable qui reflète la personnalité du défunt qui marie les qualités intellectuelles à l’esprit moderniste et pacifique.
A la fin du spectacle, l’assistance a eu droit également à une seconde pièce théâtrale interprétée par l’association Asirem, intitulée Yettwaxde3 di laman.
Il importe de souligner que durant la matinée de cette journée, c’est l’humoriste Said Zanoun qui a présenté dans cette même salle une communication sur le théâtre radiophonique, suivie de la projection d’un court métrage de Sami Allem intitulé Le curieux. Ce produit, faut-il le rappeler, a été primé lors du Festival du film amazigh tenu à Tlemcen en 2007.
Enfin, dans la soirée, un gala artistique qui sera animé par le groupe Iliz, Djamel Kaloun, Bélaid Abranis et Ali Amrane, est prévu au niveau de la cité universitaire.
Ce festival, qui en est à sa deuxième édition, montre encore une fois que Mohya n’est finalement pas mort : il se repose seulement !
M.Smail