Le malaise né ces derniers jours au sein de l’exécutif communal à majorité FFS est loin de passer inaperçu. Les tiraillements entre élus ne cessent de s’étendre, au point où même pour délibérer, il faut l’arbitrage de l’administration en l’absence d’une majorité. “Pourquoi cette situation ?”, s’interrogent nombre de citoyens pourtant avertis. La réponse est différemment commentée à travers les multiples déclarations des uns et des autre à voix basse et d’une manière inaudible, de carences émanant aussi bien du président de l’APC que de l’ “opposition”. On se rend compte qu’une crise profonde existe qui pourrait même échapper aux habitués de la scène politique. En effet, chacun cherche à en tirer les dividendes, et ce, au grand dam d’une population qui découvre un revirement de situation à ses dépens. Cette population se trouve aujourd’hui prise en otage par la “déception” des uns et “l’autorité” des autres. Pourtant en remontant dans le temps, personne n’aurait été en mesure de prévoir une telle situation, surtout que la gestion collégiale, menée par un groupe hétérogène, n’a jamais été remise en cause avant que le conflit n’éclate entre le président de l’APC et le premier adjoint et certains élus qui forment la majorité, mais qui n’a essayé en aucun cas d’influer négativement sur le sort de l’assemblée. D’ailleurs, la seule exigence de quelques élus réticents à tout ce qui s’entreprend, qui consiste en l’installation d’une commission d’évaluation a été satisfaite récemment, nous a fait savoir un élu lors de notre passage, qui a souhaité garder l’anonymat. “Les travaux ne sont pas encore achevés pour mieux connaître les perspectives tracées”, a-t-il encore ajouté. A la lumière des propos tenus par ces élus, ils ne laissent aucun échappatoire au président de l’APC.En effet, il est reproché à ce dernier, selon nos sources, sa gestion catastrophique des projets PCD 2002/2003/2004 allant du non-respect des procédures relatives aux différents projets, tels que les trottoirs de la ville qui n’ont pas été achevés et qui demeurent en agonie. Il lui est reproché également l’”amputation” des projets d’intérêt général tels que l’assainissement dans les villages, le revêtement des routes, entres autres, retards, dans la réalisation des logements sociaux, et l’aventurisme dans le choix du site des 30 logements stoppés par l’ANP dans l’enceinte de l’ex-mess des affaires, lieu, nous dit-on, appartenant au ministère de la Défense nationale. Aussi, il lui est reproché la mauvaise gestion du parc roulant, dont une partie est paralysée. Cette riposte s’ajoute à la correspondance adressée par le chef de daïra ou P/APC, dans laquelle il s’élève contre le non-paiement des arriérés de salaire de deux mois des 70 vacataires embauchés, il y a 6 mois. Ces travailleurs temporaires, dont la plupart sont des pères et mères de famille avec enfants à charge, ne savent plus à quel saint se vouer. Pis, la majorité, nous signale-t-on, était affectée aux divers chantiers, et comme par enchantement, se retrouvent à se pavaner dans les couloirs de l’APC à ne rien faire.Voulant s’enquérir de la situation auprès du président de l’APC à deux reprises en vain. Ce dernier étant absent de son bureau.
S. K. S.
