Bien située mais surpeuplée

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Hayet Snic, vue de loin paraît paisible, non concernée par l’intense activité des citoyens en direction de l’APC, à Lakhdaria, sollicitant par-ci un bien immobilier, par-là une aise financière ou la satisfaction d’un moyen d’accompagnement. Du moins elle ne semble pas pour l’heure se soucier de telles préoccupations. Hayet Snic, malgré l’avancée certaines des langues dites “scientifiques” et tout l’arsenal d’outils de travail dont elle dispose, n’a pas échappé à “l’influence” du parler populaire qui lui a imposé une baptisation par rapport à la société nationale de produits chimiques implantée sur ces lieux.

A 3 km de la sortie est de Lakhdaria, en bordure de la voie ferrée desservant Bouira – Alger, se dresse Hayet Snic sous forme d’une surface rectangulaire ayant au bout de chacun de ses 4 côtés un hay. Des quartiers qui se sont créés au fur et à mesure que se multipliait la population locale, qui serait passée selon certains de 2000 à 5000 habitants et pour environ 450 à 500 foyers.

Dans un passé assez lointain il n’existait à Hayet Snic que la localité nommée Berboura, puis très rapidement vinrent les constructions d’El Karia et de la Cité et suivent enfin les 50 logements collectifs. “Légèrement en retrait du village se trouve La Casbah, qui n’a vu le jour qu’en 2002 et où l’on a prévu normalement la construction d’un CEM”, précise un habitant. Cette partie nouvellement autorisée à s’implanter, explique-t-il, et les coins et recoins de Hayet Snic ont été branchés aux réseaux AEP et électrique, tout comme on les a raccordés au gaz naturel. S’agissant de l’électricité, tient à signaler mon interlocuteur, la formule retenue par Sonelgaz était perçue comme “contre nature” en raison de l’exigence de cette dernière d’un payement cash de 60 000 DA pour une installation immédiate et de 80 000 DA pour une option avec facilité. Mais il n’y a pas que cela, l’offre de service assurée par l’ADE à partir du réservoir construit à la périphérie de Hayet Snic ne s’effectue plus parfaitement du fait justement du déploiement toujours vers l’avant de cette dernière. Cette extension sur de nouveaux espaces, due à la venue au monde d’autres “bouches à nourrir” exigeant à la fois un mieux-être et un train de vie différent, contraint les chefs de famille à mettre les pendules à l’heure, lesquelles sont à l’ère du progrès social et de l’abondance.

Dans ce sens, les nouvelles générations de Hayet Snic, considèrent “que les avantages sociaux désignent actuellement un accès à l’emploi, au logement et aux lieux de distractions”.

Et de cesser de prendre pour préoccupations majeures les commodités devant exister dans une habitation, se sont-ils abstenues d’ajouter.

En guettant toute lueur d’espoir pouvant lui permettre de gagner quelques sous, la jeunesse locale a eu un large écho sur les mesures décidées par le ministère de la Solidarité nationale. Leur avis ne diffère pas de celui des autres localités. “Souhaitons qu’il n’arrivera pas au programme PAIS le même destin que les dispositifs Ansej et Cnac”, ont-ils conclu.

A. Cherif

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