Le Musée de Bordj Moussa expose l’histoire

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Une exposition sous le thème générique de “Béjaïa centre de transmission du savoir” représentant l’histoire de la capitale des Hammadites de la préhistoire du XIXe siècle, se tient du 17 mai au 20 juin au musée de Bordj Moussa à Béjaïa. Réalisée dans le cadre d’Alger, capitale de la culture arabe, la première édition de cette exposition a eu lieu en 2007 au Palais de la culture, à Alger. Après Béjaïa, ses concepteurs, c’est-à-dire l’équipe du musée de Béjaïa et à sa tête la directrice de l’établissement, Mme Haddad, comptent la déplacer d’abord à Sétif, ensuite à Constantine puis enfin à la Kalâa des Béni Hammades à M’sila, d’où prirent le départ au XIe siècle les fondateurs du brillant royaume berbère.

En ce qui concerne Béjaïa, l’exposition se maintiendra, selon la directrice du musée bien au-delà du 20 juin pour permettre aux visiteurs de bien s’imprégner de l’histoire de Béjaïa.

L’exposition se compose d’un total de 28 thèmes relatifs chacun à une période précise de l’histoire de Béjaïa. L’illustration de chaque thème est réalisée par une photo ou une figurine accompagnée d’un court texte explicatif. Allant de la préhistoire avec des figurines zoomorphes en terre cuite découverte à l’abri sous-roche d’Afalou à Melbou, de la fondation de SALDAE en l’an 26, 27 avant JC, de la construction de l’aqueduc de Toudja par le librator romain Nonius Datus pour alimenter la dite Saldae en eau en passant par le royaume des Hammadites qui a fait de Béjaïa une capitale qui a régné sur tout le Maghreb et point de tout contact avec l’Europe. Le visiteur de l’exposition aura également à faire connaissance avec de nombreuses personnalités qui ont marqué de leur sceau l’histoire de Béjaïa à l’image d’Ibn Khaldoun, père de la sociologie, ou de Léonardo Fibonacci qui a diffuse en Occident la science mathématique des Arabes et des Grecs et qui a popularisé les chiffres arabes en Europe et avec d’anciens manuscrits en langue arabe ou berbère. La musique douce qui emplit les différents stands d’exposition séparés de longues tentures en tissu noir et blanc qui descendent des hauts plafonds inspirent aux visiteurs un sentiment de respect dû aux choses anciennes et aux personnes qui ont vécu bien avant notre ère. En effet, on ne pose pas le regard “impunèment” sur un objet modelé, sans que l’on s’attarde sur l’inscription portée sur son socle : 10 000 ou 20 000 ans, même que cet objet est sous verre et agrandi par une loupe. Un sentiment fait de respect et tendresse naît en vous pour les mains qui ont fabriqué cet objet.

B. Mouhoub

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