La Kabylie n’en peut plus

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La région de Kabylie a beaucoup souffert, depuis l’année 2004 elle est la, cible des groupes terroristes armés, de  » bandits arrivistes  » des temps actuels. Pour rappel, la wilaya de Tizi-Ouzou est devenue le théâtre d’opérations spectaculaires : attaques de convoyeurs de fonds, d’agences postales et de banques.

La wilaya de Tizi-Ouzou a vu cette nouvelle forme de criminalité émerger en 2004, lorsque pour la première fois des convoyeurs de fonds ont été attaqués sur la route de Aïn El Hammam.

Peu après, des attentats similaires ont eu lieu dans d’autres localités : Aït Yahia, Tigzirt et Mechtras, entre autres. Mais l’attaque la plus spectaculaire est celle enregistrée à la fin novembre 2004, dans la région de Bouzeguène où 150 000 euros ont été subtilisés et l’un des convoyeurs tué.

Au chapitre des hold-up, plusieurs attaques contre des agences postales ou bancaires ont été enregistrées ces dernières années dans les localités isolées de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui ont ciblé successivement deux agences postales à Djemaâ Saharidj, dans la daïra de Mekla et Aït Yahia, à Aïn El Hammam, où plus de 200 millions de centimes ont été dérobés. Avant cela, l’agence postale d’Aït Aïssi (Beni Douala), a été attaquée à deux reprises.

La première, au mois de juin 2004 quand les assaillants se sont emparés de pas moins de 220 millions de centimes. La seconde attaque a eu lieu à la mi-novembre 2005 mais seulement 20 000 dinars ont été subtilisés.

Les établissements bancaires dans la wilaya de Tizi-Ouzou, eux aussi, ne sont pas épargnés par les groupes criminels. Près d’une dizaine d’attaques ont été enregistrées durant les cinq dernières années.

Les groupes armés se sont attaqués à l’agence BNA sise à la Nouvelle-Ville de Tizi- Ouzou, puis à la BDL d’Azazga, celle de Aïn El Hammam et l’agence CNEP de Boghni.

Le phénomène des kidnappings, lui aussi, a pris une ampleur inquiétante à Tizi- Ouzou. Au courant des trois dernières années 2005, 2006 et 2007, plus d’une dizaine d’enlèvements ont eu lieu dans cette région. Cependant, les rapts d’enfants sont venus couronner le tout, depuis 2007. Les citoyens de la localité de Maatkas en savent quelque chose sans aucun doute. Ils ne sont pas près d’oublier ce tragique épisode que plusieurs familles ont enduré après qu’on leur ait ravi leurs enfants, sans compter les sommes colossales exigées par les ravisseurs. Notons que le climat d’insécurité qui ne cesse de planer sur la Kabylie est à l’origine de plusieurs maux, dont la fuite des investisseurs économiques qui, par ricochet, pénalise la région.

De cette situation ont émané l’augmentation du taux de chômage, la fuite des compétences, l’émergence avec acuité du problème des harragas…Mais à quand l’épilogue de cette spirale infernale pour la région ? En attendant, ses potentialités diverses sont en déperdition et elle accumule un retard au fil du temps qui passe.

Ahmed Kessi

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