Durant les premiers jours de la protestation, en plus de l’arrêt des cours, un groupe d’une quinzaine de stagiaire s’est enfermé dans l’une des salles de cours et a enclenché une grève de la faim. Devant cette situation, les élus de la localité de Ouaguenoun et les élus de l’APW de Tizi Ouzou, se sont déplacé sur les lieux et ont tenté d’ouvrir un dialogue avec les stagiaires.
La délégation de l’APW de Tizi Ouzou, composée de plus de sept élus, a discuté longuement avec les stagiaires en colère, en présence du directeur de l’institut, nouvellement installé.
Les stagiaires dénoncent les conditions déplorable et les mauvais traitement qu’ils subissent de la part de certains responsables : “Notre contestation est l’expression du ras-le-bol et de notre colère. C’est l’aboutissement d’une crise qui couvait dans notre institut depuis longtemps”, nous a déclaré un stagiaires.
Les stagiaires accusent le cuisinier qui est également gestionnaire du réfectoire, ainsi que le DAF, d’être à l’origine de la crise qui secoue l’INSFP. Parmis les points soulevés par les contestataires, l’on cité, les conditions d’hébergement, la restauration, la pédagogie, la gestion des bourses, etc.
L’intervention de la directrice de la wilaya a permis de dénouer partiellement la crise. En effet, elle a prit la décision de muter le gestionnaire de la cantine, quant au DAF, elle a déclaré qu’il est partant. Après une énième assemblée générale les stagiaires ont salué les décisions de la DEF, mais ils ont refusé de suspendre leur grève tant que le DAF est toujours en place.
A travers un affichage et à la surprise de plus d’un, le directeur a annoncé la fermeture de l’établissement du 25 mai au 14 juin prochain. Il a déclaré que les stagiaires seront convoqués un par un pour subir les examens de fin de semestre avec la menace d’attribuer un zéro, plus d’autres sanctions pour tout stagiaire qui sera absent.
Dans ladite note, le directeur a déclaré qu’i s’est appuyé sur les directive de la direction de wilaya. “Cette décision est insensée. C’est une fuite en avant, au lieu de tenter de régler la crise, l’administration a opté pour cette solution facile et injuste qui consiste à fermer l’établissement. C’est arbitraire” nous a déclaré un autre stagiaire.
La crise persiste donc. D’ailleurs le ministère de la Formation professionnelle s’est saisi de l’affaire et a même convoqué certains responsables. En dépit de la décision de fermer l’établissement, rien n’indique que la crise est enrayée et que les stagiaires se présenteront aux examens ce 14 juin.
Par ailleurs des stagiaires et certains travailleurs que nous avons rencontré, ont tenu à dénoncer et “mettre à nu” “certaines tentatives de certains milieux qui tentent désespérément de créer la diversion et inventer des boucs émissaires pour cacher leurs échecs” nous a déclaré un travailleur.
Et un stagiaire d’enchaîner : “Cette crise est la conséquence logique et l’aboutissement d’une mauvaise gestion et de comportements indignes. Il ne faut pas être surpris du ras-le-bol des stagiaires. Ils tentent d’accuser un enseignant de manipulation. C’est faux. Nous sommes responsables, adultes et conscients. Au contraire, cet enseignant est le seul à tenter de régler la crise.
Les manipulateurs, les instigateurs, sont ces responsables malhonnêtes, qui ne veulent pas reconnaître leurs échecs.
Nous restons mobilisés et déterminés jusqu’à ce que les choses rentrent dans l’ordre dans notre institut” a conclu ce stagiaires.
Mouloud M.
