Emprunter la très fréquentée route du Quartier-Sghir de Béjaïa-ville, la route menant d’Amizour à Barbacha ou le chemin menant d’Aokas à Tizi n’Berber, équivaut à être obligé de slalomer pour éviter les crevasses et nids-de-poule et forcer l’automobiliste venant en sens inverse à s’arrêter pour éviter une collision. En hiver, la pluie dissimule les trous, et les véhicules y laissent une rotule pour les uns ou un support pour les autres. Même si les parcs automobile sont rénovés après l’installation des concessionnaires, l’état de nos routes ruine les véhicules neufs en quelques mois. Donc en plus du prix du véhicule qui est acheté souvent à l’aide d’un prêt bancaire, le propriétaire doit également réserver un budget spécial pour la réparation régulière de son véhicule victime de l’état du réseau routier. Au moment où l’Etat réserve un budget colossal pour la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, ne faut-il pas mettre quelques miettes pour la rénovation du réseau routier de la wilaya de Béjaïa ?
Un élu aurait même dit à ce propos que même un aveugle peut savoir qu’il est arrivé sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Que l’on vienne de Tizi Ouzou, Bouira, Jijel ou Sétif, il suffit d’arriver dans la wilaya de Béjaïa pour que le véhicule se mette à tanguer.
C’est la triste réalité. “Nos routes laissent à désirer et nous ne pouvons prétendre à une classification de région touristique si ces dernières ne sont pas prises en charge afin au moins de ne pas décevoir “nos invités” les (estivants), quant à nous on commence à nous y habituer”, nous dira un conducteur de fourgon de transport de voyageurs.
Quand on voit dans les wilaya voisines que les routes sont merveilleusement entretenues, nous nous posons la question : A qui incombe la faute dans le cas de notre wilaya ?
Dans sa communication du mois de mars écoulé devant les membres de l’APW, le wali avait fait état d’une première enveloppe de près de 42 milliards de centimes réservée à la réalisation de nouvelles routes, la réfection, l’entretien ainsi que la réalisation de petits ouvrages sur les chemins communaux et vicinaux.
Concernant les chemins communaux longs de 3 467 km, pour l’année 2007, une première tranche de plus de 3 milliards de dinars a été débloquée pour réhabiliter un tiers de ces chemins se trouvant dans un très mauvais état dans 45 communes et d’autres actions pour les routes nationales sont également programmées.
A ce jour, mis à part quelques chantiers lancés, l’état des routes de la wilaya de Béjaïa est une preuve incontestable que le bilan présenté est très loin de la réalité.
Que ce soit sur le budget ministériel, wilayal ou communal il est impératif de procéder à l’aménagement des routes nationales et des chemins de wilaya et ceux communaux de la wilaya de Béjaïa qui sont dans un état des plus pitoyables.
A. Gana
