Un bon emplacement, et des propositions

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La presque totalité des habitants de la cité musulmane ont acheté des lots de terrain chez un propriétaire ayant “lotissé” dès (1972 la partie dite Baïri, où certains les ont acquis tout à fait au départ pour 25 DA/m2, et d’autres un peu plus tard à 50 DA/m2.

Les gens de Baïri sont très portés sur la lecture, il y en a qui parcourent le journal dans l’espoir de voir des sujets sensationnels, et les mordus toujours assoiffés d’informations fraîches qui passent au peigne fin bon nombre d’articles. Ces derniers (je rapporte mot pour mot) se désolent “que la Dépêche de Kabylie ne consacre pas assez d’espace à Lakhdaria, laquelle pourtant est entourée de beaucoup de localités berbérophones”.

Pour ceux-là, Lakhdaria mérite une attention toute particulière, vu son nombre d’habitants, la multitude de préoccupations auxquelles elle fait face, et le fait qu’elle vient juste de se relever des blessures l’ayant marqué pendant la décennie noire.

La cité Baïri qui s’étend sur les deux rues Belkacemi et Kechout-Mohamed, et qui est entourée de part et d’autre de la Cité musulmane, de celle appelée Zizi, et au sud par la gare ferroviaire, est comme ces vieux quartiers ayant sacrifié une ou deux générations d’âge pour accéder aux moyens permettant un bien-être. C’est pour cela, que si on cherche des jeux dans les alentours des maisons de fortune, ou celles délabrées, on ne verra point de semblables, ceci, dira Aâmi Brahim “ne signifie pas que nous avons surélevé très vite nos constructions, la majorité d’entre eux ont commencé les travaux en 1972”. “Et même ainsi, ajoute-t-il, ces maisons s’avèrent maintenant trop exiguës pour contenir une grande famille, telle que la mienne qui est composée de 13 membres dont 3 uniquement travaillent”. Aussi, c’est selon les capacités financières de chaque famille que les moyens d’accompagnant (notamment les branchements d’eaux, d’électricité, et le raccordement au gaz naturel), ont été introduits dans les foyers. Dans ce sens toujours, une évolution toujours en ascension de la population locale, et par voie de conséquence une occupation d’autres étendues de terrains, a fait surgir un imprévisible désagrément au niveau du réseau d’assainissement dont les diamètres réduits des canalisations ne supportent plus les évacuations volumineuses.

A cela, il faut ajouter que la cité Baïri n’est pas dotée d’éclairage public, ce qui contraint les résidants à ne pas tenter des sorties nocturnes, à veiller chez eux, mais sans jamais se gêner de porter des réflexions genre “on ne dirait pas qu’on est situé à deux rues du centre-ville”.

En effet les occupants n’ont pas tout à fait tort, car c’est par la rue Kechout-Mohamed de Baïri débouchant sur la route à destination des villes à l’Est du pays, que l’on désengorge les rues de Lakhdaria dans les moments d’encombrements, ce qui d’ailleurs s’est répercuté sur l’état de la route principale Kechout enregistrant d’intenses trafics routiers, laquelle a été bitumée de nouveau l’an passé.

A. Chérif

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