Il attend de cette indexation des PCD sur la mandature des élus locaux une “plus grande visibilité” et une “plus grande transparence” dans la gestion des affaires publiques. Il s’agit en outre, a souligné le ministre, de “préparer les conditions du passage de la démocratie représentative à la démocratie participative”. Répondant notamment à plusieurs préoccupations soulevées par le P/APW, Noureddine Yazid Zerhouni a estimé que la wilaya de Béjaïa présente un “bon indice de développement humain” même si, sur certains aspects, elle reste en deçà des ratios nationaux moyens.
Le raccordement au réseau de gaz de ville illustre parfaitement cette situation. Avec un taux de 24%, Béjaïa demeure bien loin de la moyenne nationale (36%).
Le ministre de l’Intérieur a fixé une sorte de “feuille de route” au nouveau wali, feuille de route qu’il lui recommande néanmoins (et heureusement !) de dépasser. Parmi les “grands” projets à l’horizon : le contournement de la ville de Kherrata et deux hôpitaux à Oued-Ghir et Fenaïa.
Ce qui est loin des attentes des élus, telles qu’exprimées par le P/APW. La RN 26, qui longe le lit de la Soummam, est encore une fois oubliée. Idem pour la pénétrante autoroutière. Ne parlons pas de l’extension du port ou de l’aéroport ou encore de la réalisation d’un CHU, qui apparaît comme la suite logique de l’ouverture d’une faculté de médecine à Aboudaou. Un hommage subliminal est néanmoins rendu au wali sortant par le très précautionneux P/APW de Béjaïa. M. Rachid Fatmi, arrivé en catastrophe en plein tumulte des évènements de Kabylie, devait être installé, dans l’après-midi même, à la tête de la wilaya de Souk Ahras.
C’est un quinquagénaire expérimenté mais auquel les observateurs prêtent néanmoins une certaine “usure” qui arrive à Béjaïa. Agé de 55 ans, Ali Bedrici est un énarque qui fut successivement chef des daïras de Béni-Ourtilane et d’El Khroub avant de devenir secrétaire-général des wilayas d’Aïn Témouchent et de Souk Ahras.
Il sera ensuite wali d’El Oued, d’Oran et enfin de Boumerdès, à partir de mai 1999. Le séisme du 21 mai 2001 l’éprouve dans la chair puisqu’il y perdra son épouse.
Ali Bedrici aura non seulement géré les retombées de cette terrible catastrophe naturelle mais aussi fait face à une situation sécuritaire des plus dégradées. Toutes choses qui font craindre à d’aucuns d’avoir à faire à un chef d’exécutif” lessivé” dans une wilaya qui exprime d’incommensurables attentes.
M. Bessa