Algerac appelle toutes les institutions à s’accréditer

Partager

Depuis maintenant plus de deux ans de sa création, l’organisme algérien de l’accréditation (Algerac) n’a accrédité aucune institution. Pour preuve, sur un nombre total de plus de 2 000 laboratoires, seulement deux sont accrédités par des organismes étrangers, c’est ce qu’a affirmé hier, Nouredine Boudissa, directeur général d’Algerac lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’accréditation, coïncidant avec le 9 juin de chaque année, au siège de Diprochim, à Alger.

Ainsi, M. Boudissa a affirmé que  » seulement 10 laboratoires, 11 organismes d’inspection et 2 organismes certificateurs ont déposé leur demande d’accréditation conformes aux normes internationales. Mais cette année, nous prévoyons l’accréditation de cinq institutions « , a-t-il ajouté.

A cet effet, le DG d’Algerac a lancé un appel à toutes les institutions algériennes pour se manifester afin d’avoir une accréditation. Il a interpellé également le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements pour mettre en place un fonds d’aide à l’accréditation ». Il dira par ailleurs, qu’Algerac est organisé en trois domaines d’accréditation à savoir : les laboratoires, inspection et certification. Ainsi, les laboratoires concernés par l’accréditation sont ceux d’essais, d’analyse ou d’étalonnage, les quels doivent être conformes au système international d’unités : l’Iso/ CEI 17025 qui est donc applicable pour tous les laboratoires, et ce, quels que soient leurs effectifs.

En ce qui concerne les organismes d’inspection qui doivent être conformes à la norme Iso/CEI 17020, jouent un rôle majeur en matière de sécurité des biens et des personnes et couvrent de nombreux secteurs tels que l’installations électriques, machines dangereuses agroalimentaires, et enfin santé et environnement.

Concernant les organismes certificateurs, leur accréditation doit se faire selon la norme Iso/CEI 17021. Dans le même ordre d’idées, le conférencier a signalé que même les organismes d’accréditation sont obligés de respecter les normes internationales (Iso/CEI 17011), norme réglementant les organismes d’accréditation.

D’autre part, l’orateur a déclaré qu’en premier lieu, l’accréditation permet de gagner la confiance du public et offre la reconnaissance de la compétence. En second lieu, l’accréditation est considérée comme la preuve irréfutable de la compétence technique de l’entreprise expertisée. En troisième lieu, l’accréditation constitue la condition nécessaire pour accéder au commerce international et lui favorise une bonne pratique de la réglementation. Par ailleurs, le DG d’ Algerac dira que  » notre organisme dispose de 78 experts qualiticiens et techniques, prêt à être opérationnels à la première demande d’accréditation « .

M. Belkacemi, représentant du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements a, quant à lui, souligné ceci :  » Nous prévoyons de mettre en place un système d’aide pour inciter les laboratoires à se faire accrédités « .

Pour rappel, Algerac a été créé par le décret exécutif n°05-466 du 6 décembre 2005, portant ainsi création, organisation et fonctionnement de l’organisme avec un statut conforme aux normes internationales.

Lemya Ouchenir

Partager