Colère des enseignants et précisions du ministre

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Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) appelle à une grève nationale en guise de protestation contre les déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur qualifiées «d’irresponsables». «Après les déclarations irresponsables du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans lesquelles il a qualifié le niveau des enseignants universitaires de zéro, nous appelons à la tenue d’une réunion extraordinaire du conseil national qui aura lieu, lundi prochain, et à un rassemblement de protestation devant le siège de la tutelle», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le Cnes, qui a appelé également à une grève nationale. Le syndicat a ajouté qu’«aucun responsable au niveau national ou même international n’avait infligé une telle humiliation à l’élite de la nation».

De son côté, le ministre du secteur, Chamseddine Chitour, a précisé via un communiqué rendu public hier, que ses déclarations faites avant-hier lors de la présentation du projet de loi sur l’enseignement supérieur et le développement technologique «ont été sorties de leur contexte sur les réseaux sociaux. J’ai déclaré que l’encadrement pédagogique dans certains établissements universitaires est zéro», soulignant l’importance du rôle de l’enseignant universitaire dans «la promotion et la construction de l’université de demain». Par ailleurs, le ministre a indiqué que «l’université algérienne souffre de la marginalisation», et il est grand temps pour elle «de s’impliquer, à l’instar des autres pays, dans la vie économique et industrielle car le pays a besoin, aujourd’hui, de l’intelligence du savoir».

Rappelant qu’un taux de 0.58% seulement du PIB est dédié à la recherche scientifique dans notre pays, M. Chitour a souligné qu’il n’était plus possible de continuer sur cette voie, avant d’appeler à l’ouverture de la recherche scientifique au secteur privé. En effet, il a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coordination Université-entreprises économiques à travers l’accompagnement des start-up et l’encouragement de la recherche scientifique qui «demeure en deçà du niveau recherché aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif».

Samira Saïdj

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