Une tombe profanée

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Un citoyen de Thavouhsent, village de la commune d’Ath Vouyoucef, vient de déposer une plainte contre X, auprès du tribunal de Aïn El Hammam, pour profanation de la tombe de sa femme. C’est à l’occasion d’un enterrement au cimetière du village que les habitants se sont rendus compte de la destruction de la tombe de feue Mme Aït Alamara Rosa. Plusieurs citoyens rencontrés sur les lieux se disent scandalisés par un tel acte qu’ils condamnent fermement. Les faits découverts, donc, au début du mois en cours, se seraient, probablement produits, vers la fin du mois de mai ou le début de juin, d’après le plaignant. La destruction d’une partie des dalles recouvrant la sépulture, aurait pu être faite au moyen d’un véhicule, vu que des traces de pneus ont été retrouvées, sur place. Feue Mme Aït Alamara, est la première femme enseignante à l’école du village Thazrouts, ouvrant ainsi la porte aux autres qui n’ont pas tardé à suivre son exemple. Appelée affectueusement ‘“Mme Rosa”, par tous ses élèves et leurs parents, elle fut exemplaire, tant elle se dévouait à cette noble cause qu’est l’éducation. C’est dire tout le bien que pensait d’elle la communauté. De ce fait, le mobile du forfait, demeure une énigme, surtout si l’on sait que la mari de la défunte ainsi que sa famille sont de confession musulmane. Cependant, il y a lieu de signaler que le tombeau profané a été surélevé, auparavant, en même temps que trois autres, appartenant tous à la même famille. Contrairement aux coutumes, lors de l’exécution des travaux, aucun signe religieux ou autre n’est porté sur les dalles recouvrant ces tombes. “Si cela n’a pas été fait, c’est plutôt par ignorance des us”, nous dit-on. Mais est-ce là, le motif de l’infraction ? Sinon, quel est le but du ou des profanateurs qui sont les seuls à pouvoir répondre à la question dans le cas où ils seraient découverts. Notons que c’est la première fois que la région a connu un acte de ce genre.

Nacer B.

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