Tel est le titre donné à une déclaration du comité de village Aït Ouatas dans la commune Imsouhal relevant de la daïra de Iferhounen.
Par ce titre, le comité du village Imsouhal veut prendre à témoin l’opinion publique et attirer l’attention des responsables concernés « sur la politique d’exclusion et de haine du président de l’APC d’Imsouhal à notre égard et qui n’en était d’ailleurs pas à sa première », peut-on lire dans la déclaration qui a été déposé par deux membres du comité de ce village dans notre bureau de Tizi Ouzou. Ceci dit, le comité du village justifie « l’exclusion dont ils se disent victimes » par le fait que ledit maire n’est pas à sa première. Déjà en 1995 lorsqu’il (l’actuel maire, P/ de la DEC délégation exécutive communale) a commis plusieurs dépassements à notre encontre (des citoyens du village Ait Ouatas NDRL) ce que nous lui avions rappelés pendant la campagne électorale précédente, et sa réponse a été : « J’étais jeune ; je n’avais que 28 ans à cette époque ; je vous jure que je ne répèterai plus ces erreurs ».
0Toujours dans leur déclaration, au nom des citoyens du village Aït Ouatas, les représentants de ce village, réunis en association sociale dénommée Tadukli (union), accuse le maire d’avoir arnaqué tout simplement les citoyens durant la campagne électorale et ceci en lui reprochant ce qui suit : « Malheureusement, tous ces propos ne sont que démagogie et mensonges », et pour ce faire ils citent des exemples. « La 1re arnaque du maire est la suivante : durant notre première audience nous lui avions remis une liste de projets à réaliser pendant son quinquennal, et en priorité l’extension du puits d’une profondeur de 25 m qui a coûté la bagatelle de trois millions de dinars à la DAS de Tizi Ouzou avec la participation de 10% sur le coût de ce projet.
On est sorti satisfaits de cette rencontre car Monsieur le maire a promis de réaliser cet ouvrage vital pour la population ». Jusque-là les citoyens par le biais de leurs représentants sont satisfaits et contents en croyant que leur problème serait pris en charge par le maire « lors de notre deuxième rencontre, ce même responsable nous a remis une copie légalisée d’une fiche technique d’une enveloppe estimée à un million six cent mille dinars (1 600 00,00 DA) destinée au projet sus-cité qu’il dit avoir déposé à la wilaya de Tizi Ouzou » peut-on lire dans la déclaration.
Seulement et selon toujours l’écrit en notre possession, le comité allait se rendre compte de l’évidence contraire à leurs espérances. « Mais qu’elle ne fut notre surprise lorsque nous avons découvert chez les services concernés (DAS, Direction hydraulique) l’inexistence de cette fiche et que la copie en notre possession n’est qu’un simulacre, ne répondant pas aux normes en vigueur selon le directeur de l’hydraulique. De là, nous avons déduit que c’est une arnaque pour nous en débarrasser. »
Les membres de l’association sociale ne sont pas restés sur cette 1re arnaque, selon eux, mais en la portant à la connaissance de l’opinion publique et des responsables concernés, à savoir le chef de daïra d’Iferhounen et le wali de Tizi Ouzou; ces représentants des citoyens du village Aït Ouatas ne comptent pas se laisser faire et se taire et toujours dans leur écrit il est stipulé : « La deuxième arnaque dont nous sommes victimes est comme suit : au moment d’une autre entrevue, notre comité est allé réclamer le matériel nécessaire que le maire avait promis pour la réalisation d’un caniveau au niveau de Tourarine pour l’évacuation des eaux de pluie qui menaçaient d’effondrement les habitations situées sur cet axe routier, mais quelle ne fut notre indignation quand ce dernier revient sur son engagement en tenant des propos déplacés à l’encontre du porte parole du groupe et qu’une altercation verbale éclata entre eux. »
Cette prise de bec entre le maire et le porte-parole du comité auraient, selon les rédacteurs de la déclaration, poussé les représentants du village à quitter le bureau du maire.
« Le président de l’APC, au lieu de résoudre le problème par la voie de la sagesse et du sang froid qui sied à un élu du peuple, ceci en faisant appel aux sages du village, a préfèré faire pire. Sa haine et son mépris l’ont conduit à faire appel au chef de sûreté de la Daïra d’Iferhounene qui, de son côté, a emmené de son lieu de travail un membre de notre comité à qui il a intimé l’ordre de ne plus servir le village et ne plus remettre les pieds dans le bureau du P/APC ».
Les représentants du village ont clôturé leur déclaration par la question de savoir « si la police a le droit de s’immiscer dans les affaires internes d’un village et désigner ses représentants », comme ils regrettent que dans l’Algérie de 2008 certains continuent à utiliser leur statut d’élus pour solder leurs comptes à ceux qui ont des avis contraires aux leurs. A signaler que le maire de la commune Imsouhal est d’obédience FLN, alors que selon les dires de tous les villageois Ait Ouatas auraient voté à majorité écrasante pour la liste du FFS, et le 1er adjoint au maire de cette commune élu est un du RCD.
M. B.