Les rats investissent les habitations

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Le tracé, il y a deux ans, d’une piste agricole, ceinturant plusieurs villages de la commune dont Tamedjout et Ouaïtslid n’a pas fait que des heureux. Et pour cause : une quinzaine de riverains se plaignent des nuisances générées par les eaux usées se déversant dans la nature suite à la rupture d’une canalisation, endommagée par les engins de déblaiement qui ont ouvert le chemin. La route terminée, personne ne s’est donnée la peine de remettre en état le réseau détérioré qui entraîne dans son sillage un préjudice à la santé des habitants et à l’environnement. Du coup, les rats, les moustiques et autres bestioles élisent domicile en ces lieux et élargissent leur territoire jusqu’aux habitations voisines. Ainsi, faute de campagne de dératisation ni de prévention, les rongeurs prolifèrent à une vitesse vertigineuse. Les rats qu’on ne voyait auparavant qu’à la nuit tombée osent des sorties diurnes, menaçant de ce fait les citoyens et s’attaquant à leurs biens. Les habitants d’un quartier, en contrebas du village de Outslid, las de se plaindre, ont essayé mais en vain de mettre fin à ces visiteurs indésirables. “Mon garage ne désemplit pas, quel que soit le procédé mécanique ou chimique que j’utilise pour en arriver à bout. Je ne peux y stocker ni fourrage ni grains”, affirme M. Salem. Par ailleurs, si les habitants font face aux désagréments par leurs propres moyens, personne, en revanche ne donne l’impression de s’inquiéter des conséquences des infiltrations des rejets qui, à court terme, risquent d’atteindre une canalisation d’eau potable passant en-dessous. Nous apprenons, en effet, que le réseau des égouts détérioré longe une conduite d’eau potable, reliant deux stations de refoulement d’eau alimentant des dizaines de villages. Pour l’heure, aucun cas de MTH n’a été signalé dans la région. Cela ne signifie nullement qu’avec l’usure, les canalisations métalliques seront infiltrées par ces eaux douteuses. La catastrophe n’est pas loin.

A. O. T.

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