Pas une semaine ne se passe sans que les citoyens de la commune d’Ahnif ne montent au créneau en organisant des protestations, soit en bloquant la RN 5, soit en fermant le siège de l’APC. Ainsi, mercredi dernier, la grogne s’est manifestée dans l’enceinte du siège de l’APC où des dizaines de chômeurs étaient venus crier leur colère face à ce qu’ils qualifient de «mépris et de discrimination à l’emploi.» La situation s’est rapidement envenimée et les protestataires ont exigé des fonctionnaires et du personnel présents sur place d’évacuer les lieux. La source de ce mécontentement était encore une fois «le flou qui entoure le droit de bénéficier des prestation de chômage et le traitement des dossiers relatifs à l’emploi.» A rappeler que l’entreprise chinoise chargée de la réalisation du mégaprojet autoroutier Est-Ouest, ainsi que l’usine de plâtre médical implantée dans la région font toutes deux l’objet de pressantes demandes de recrutement des jeunes de cette localité. Comme le taux de chômage dans la région a atteint son paroxysme, impossible pour les responsables de la carrière de gypse, ni pour les chargés de recrutement de l’entreprise chinoise de satisfaire toutes les demandes d’emploi qui parviennent quotidiennement à leur niveau. La récurrence du recours de ces jeunes à bloquer la RN 5 ou l’accès au site d’exploitation de la carrière de gypse est un signe qui ne trompe pas. A l’opposé, les élus locaux disent ne ménager aucun effort et travailler d’arrache-pied pour répondre aux revendications des jeunes chômeurs de la municipalité ils déclarent à l’unanimité vouloir œuvrer constamment et fermement à l’intérêt de toute la commune.
D. Meghres