Deux projets ayant trait à la réhabilitation de deux routes locales, accordés à la commune de Boudjellil dans le cadre des PSD, font l’objet d’un blocage par des citoyens. Premier chantier paralysé, celui portant réhabilitation de la route Laârkav-Tala El Vir, une route communale de 3 km environ située au sud-est de la commune.
Motifs invoqués : la pose d’un tapis d’enrobé et le refus catégorique du bitumage en tri-couches ainsi que la prévision d’ouvrages et de voies de drainage pour parer aux risques d’inondation qui pèsent sur la localité de Tala El Vir, arguant de sa situation géographique au piémont d’un relief très élevé d’où partent des torrents en furie qui menacent les habitants riverains de la route qui est justement au centre de la controverse. Deuxième projet routier bloqué : celui consistant en la réhabilitation de la route Tala El Vir-Ighil Ali via Ath Ouihdène. Là, aussi, les opposants au bitumage en trois couches sont unanimes à exiger un tapis d’enrobé et à réclamer de “véritables ouvrages” à même de résister aux crues hivernales qui menacent les accotements ou les rives de la route que l’on se propose de moderniser.
Les projets sont donc interrompus et suscitent en ce moment une polémique. Pour les auteurs du blocage, il s’agit de demander la concrétisation de ces projets dans de bonnes conditions pour leur assurer une longévité maximale. Pour les autorités locales, lors de l’étude de ces projets sectoriels, le tapis d’enrobé n’a pas été prévu. Le blocage va mener droit à la compromission définitive de ces projets. Enfin, dans la foulée d’autres citoyens hostiles à ce blocage sont en train de faire circuler une pétition pour désapprouver la paralysie des chantiers et demander qu’ils reprennent leurs activités.
Les entrepreneurs sommés d’arrêter ces travaux qui fâchent hésitent à revenir sur le terrain en dépit des mises en demeure qui leur sont faites par la collectivité locale.
Ces derniers se retrouvent entre l’enclume et le marteau car s’ils reprennent ils ont peur de représailles s’ils boudent encore les chantiers ils risquent de ne pas être rémunérés. Pour un élu de l’APC, interrogé sur cette situation peu enviable, les citoyens qui se sont insurgés contre ces travaux de développement qui arrivent à point nommé pour sortir la commune de son marasme sont trompés. C’est une manipulation politicienne pour stopper toute action de développement dans le but de dissuader que les élus n’ont rien fait pour améliorer le cadre de vie des citoyens.
A rappeler que dans des conditions identiques un projet routier arrêté en 2007 au douar de Tazmalt à l’est de la commune pour des raisons similaires n’a pas pu reprendre à ce jour.
Le goudronnage d’une route locale à Taourirt Tansaout a été stoppé par des citoyens qui ont alors signifié au tâcheron de s’en aller avant que les choses ne se gâtent. Apparemment, le scénario actuel laisse voir des citoyens opposés à ces projets campant sur leurs positions et d’autres qui n’approuvent pas ce blocage à leurs yeux catastrophique pour le développement de la commune qui est déjà à la traîne.
L. M.
