Célébration du Printemps noir

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Le Collectif des martyrs et des blessés du Printemps noir de la région d’ Akbou a célébré avec la population le septième anniversaire de l’assassinat des jeunes tombés en juin 2001. D’anciens délégués des archs, des citoyens et le président de l’ APC d’ Akbou se sont joints aux familles lors du dépôt de gerbes de fleurs sur leurs tombes au cimetière des Chouhada d’ Akbou et au niveau de la place Berri-Ahcen où une stèle, a été érigée personnifiant la solidarité et le sacrifice qui ont caractérisé ces événements.

Une prise de paroles a été organisée à la salle des délibérations d’ Akbou. La série des interventions a été entamée par deux ex-délégués des archs à savoir Saïd Salhi et Sofiane Adjlane. Le premier dira :  » L’amnésie ne peut pas s’installer parmi nous car le Printemps noir nous a unis dans la douleur par des liens de solidarité et de fraternité que rien au monde ne pourra dissoudre et le souvenir de ces jeunes, qui ont payé le prix fort, nous hante continuellement. Au jour d’aujourd’hui, il est regrettable que des individus cultivent le renoncement et font des mains et des pieds pour faire endosser à la population la responsabilité des événements du Printemps noir qui, à leur yeux, sont la cause du marasme et du déclin dans lesquels est plongée la Kabylie alors que les tenants et aboutissants de cette situation sont à chercher ailleurs. « , Le second dira :  » Je remercie l’APC d’ Akbou qui a mis à notre disposition des bus et la salle des délibérations. Je salue également le maire qui a assisté à la commémoration de cette date symbolique. Je regrette et dénonce l’ absence des représentants des partis politiques et des associations « . Ils ont été relayés par N. Ikken, un jeune qui a été amputé d’une jambe et étudiant actuellement à l’université de Béjaïa :  » Les circonstances de l’ assassinat du frère Guermah Massinissa à elles seules suffisent à donner toute la légitimité à notre mouvement : c’était l’ acte de trop !  » et de poursuivre :  » Certes le gouvernement a cédé sur certaines de ses positions et a accordé des simulacres de réparation, mais sachez qu’il y a encore des blessés qui ne sont pas encore pris en charge convenablement. J’ais des prothèses provisoires depuis 2001 et à chaque fois qu’on m’accorde un rendez-vous, ils le reportent.  » Madame Iffis a clos ces interventions en disant :  » Je ne demande pas une compensation matérielle, je veux seulement qu’on reconnaisse la qualité du martyr à mon fils et qu’on fasse toute la lumière sur son assassinat.  »

Bachir Saïdi

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