Comme chaque année, le village de Bouakache organise une fête dénommée Anwal ou Assetchi. En effet, selon les habitants de ce hameau faisant partie du douar de Boumahni, il ne s’agit là que d’une tradition qui leur a permis depuis les temps anciens de vénérer les saints de la localité.
Pour cette année, la waâda a été offerte avant-hier, vendredi. Pour cette occasion, au moins six grands moutons ont été immolés. “C’est grâce à la contribution de tous les villageois que nous pouvons chaque année organiser Anwal. Ce repas offert à tous permet de protéger notre village de tous les dangers, tout en espérant que tous nos émigrés reviennent sains et saufs et que nos cultures soient prolifiques”, nous a dit à ce sujet un habitant. Dans ce village existe ce sens de solidarité depuis très longtemps.
Le comité de village qui a organisé Assetchi avait lancé l’invitation à tous les villages et hameaux de la localité. Ainsi, ils étaient des centaines venus des villages limitrophes jusqu’à Maâtkas.
Autour d’un couscous accompagné de viande, les invités se sont régalés. Si ce repas collectif est festif, il ne faut pas oublier que ce moment est consacré aussi à collecter des fonds pour le comité de village. “C’est une tradition comme toutes les autres. On ne va pas la perdre, au contraire, il faudra la pérenniser car tout se perd”, dira un invité. Dans cette localité, d’autres villages tiennent beaucoup à ce genre de festivités.
Dernièrement, c’est le village de Tizi Ameur qui a organisé son Anwal. Pour eux, c’est Bouchouboub. D’ailleurs, il nous a été difficile de situer dans le temps de telles commémorations car historiquement parlant peu de gens peuvent parler d’un un Saint auquel est censé être dédié Assetchi.
Un autre village va lui aussi organiser pour la première fois un autre Assetchi le 5 juillet prochain. Il s’agit de Laâziv n’Cheikh. Dans ce dernier, selon un villageois, cette fête ira directement dédiée au saint Cheikh Benabderrahmane.
Il faut dire que de tels rendez-vous ne font que consolider l’unité entre les habitants, notamment ces derniers temps où les intérêts de chacun passent devant ceux de la société.
Tout comme les deux premiers villages précités, celui de Laâziv n’Cheikh attend une grande foule. Nous y reviendrons.
A. O.