Sous le haut patronage du ministre de l’Education nationale et du wali de Boumerdès, la direction locale de l’éducation organisera, du 1er au 5 juillet prochain, la deuxième édition du festival national scolaire consacré à la musique en solo et en groupes. Tirant profit de l’expérience de l’an dernier au cours de laquelle des insuffisances ont été relevées, notamment en ce qui concerne l’hébergement des invités, les organisateurs ont, a-t-on précisé, réuni toutes les conditions permettant la réussite de cette manifestation culturelle scolaire. Côté organisationnel, la première responsable locale de l’éducation, Mme Saheb Tassaâdit, a affirmé, hier lors d’un point de presse, que toutes les questions liées au transport, l’hébergement, la restauration et le choix des lieux de compétition, sont réglées. D’autant que la préparation de ce festival a commencé, il y a de cela 9 mois. Elle a expliqué, dans cette optique, que des manifestations artistiques ont eu lieu en sa présence, et ce, à intervalles réguliers dans différents collèges de la wilaya. Des collégiens d’une quinzaine de wilayas, représentant la Kabylie, l’est et l’ouest du pays, ont confirmé leur participation à ce festival, dont l’ouverture officielle est prévue le 2 juillet, à la salle de conférences de l’ex-INH. Les compétitions opposant, individuellement ou en groupes de quatre, les collégiens des différents départements, auront lieu les 3 et 4 juillet à la Maison de la culture Rachid-Mimouni du chef-lieu de la wilaya. Les joutes seront chaque soir suivies de veillées musicales, en plus de la programmation de sorties sur sites au chef-lieu et à la périphérie d’Alger, avec comme haltes successives l’aérogare de Dar El Beïda et Riadh El Feth. La clôture du festival aura lieu le 5 juillet, en commémoration de la fête de l’indépendance et de la jeunesse. Des récompenses seront décernées à cette occasion aux lauréats, suite au verdict d’un jury composé, a-t-on souligné, de 4 inspecteurs de musique spécialisés en solfège.Au total, la wilaya de Boumerdès va accueillir lors de cette manifestation culturelle et éducative 250 invités, dont 103 collégiens et 37 encadreurs. L’essentiel, c’est d’offrir à ces scolarisés l’occasion de mettre en exergue leur compétence dans l’art musical, a-t-on encore expliqué. “L’objectif est de ressusciter Mozart”, note sagement la responsable locale du suivi des examens, toujours lors du point de presse. Il y a quelques temps, se rappelle-t-on, la musique était décrétée haram, ici et là, par les islamistes de tout poil. En ville, on se limitait pratiquement à l’enseignement technique de la musique sous l’appellation d’éducation musicale. En zones semi-urbaines, elle ne figurait guère dans les programmes scolaires. C’est sans doute pour revaloriser cette matière — favorisant, selon les psy, l’éveil et l’épanouissement de la personnalité humaine — que les responsables locaux de l’éducation ont choisi d’organiser chaque année, depuis 2004, le festival national de la musique scolaire. Au programme, il y a surtout la mise en valeur du patrimoine musical national et universel.
Salim Haddou