Dès l’ouverture de ces établissements, on se croirait devant un quelconque souk el fellah d’antan. Les futurs étudiants s’empressent de s’inscrire afin de respecter les délais accordés. “Depuis près de deux heures, j’attend une place en vain. Et n’oubliez pas qu’il ne nous reste que deux jours pour accomplir les préinscriptions”, nous dira une jeune fille, son attestation à la main. Comme cette interlocutrice, d’autres attendaient leur tour. Certes, cette méthode préconisée par le ministère de l’Enseignement supérieur réduit les tracasseries des bacheliers mais il faut dire que la période réservée aux préinscriptions n’est pas suffisante, ayant été écourtée en raison du retard accusé dans la remise des attestations aux lauréats. En raison de cette course contre la montre, certains bâclent leurs choix. “Je ne maîtrise pas bien l’Internet, il fallu que je fasse appel à une parente. Sinon, je risque de ne pas choisir comme il se doit mes filières autorisées”, déplore une autre interlocutrice. Le constat que nous avons fait également est la fréquence des coupures de courant. Cela cause des désagréments aux utilisateurs du réseau. Les futurs étudiants ne sont pas seulement confrontés à ce problème, mais il ne faut pas oublier également qu’à cette période de l’année, les bureaux d’état civil sont eux aussi pris d’assaut avant l’ouverture des guichets. Chaque bachelier doit délivrer au moins dix papiers administratifs de toute nature, sans oublier aussi de passer par la Recette des contributions pour avoir les extraits de rôles. “Durant toute cette période, c’est la même situation. Nos agents n’arrivent pas à satisfaire tout le monde. Il y a aussi le risque de ne plus avoir des extraits de naissance n°12”, nous a déclaré un employé. Puisque tout le monde est dans l’embarras, n’y aurait-il pas moyen de réduire le contenu de certains dossiers administratifs qui dépassent l’entendement ? “Il faudrait un cartable pour transporter tous ces documents”, ironise un jeune bachelier.
Amar Ouramdane