Ces dernières années, Il n’ y a pas un endroit à travers la wilaya de Bouira qui échappe à la mendicité. Que ce soit dans les villes ou dans les localités les plus reculées, les mendiants sont partout et omniprésents, mais pas dans les lieux où les gens ont l’habitude de les rencontrer.
Dans les lieux publics et sur les trottoirs, il est presque devenu coutumier de croiser des quémandeurs, mais aux abords d’une route à grande circulation, et en plein milieu de la chaussée, cela arrive plutôt rarement. Pourtant et depuis déjà quelque temps, des mendiants sont arrivés en force sur les routes. C’est le cas au niveau de la localité d’El Adjiba. Des femmes en compagnie de leur progéniture se sont depuis quelques mois installées sur la RN5, juste à la sortie de la localité d’El Adjiba. En effet, dès le lever du jour, une femme se positionne sur le dos d’âne au milieu de la route et demande la charité. Et c’est au moment ou les automobilistes ralentissent que les mendiantes les abordent. Certains d’entre eux s’arrêtent un instant et donnent une pièce, ce qui bloque carrément la circulation automobile, d’autres en revanche passent sans mettre la main à la poche en jetant au passage un regard furtif sur la personne.
Cette scène peut durer des heures et des heures, et ce jusqu’à la fin de la journée. Il arrive parfois que ces femmes ne soient pas là et c’est des enfants qui viennent prendre leurs places. En fait, cette situation est plus que déplorable à plus d’un titre. D’une part, la vie de ces femmes et de leurs enfants sont constamment mis en danger sur cet axe routier à très forte densité de la circulation, d’autre part, de gros embouteillages se forment chaque jour au niveau de la localité d’El Adjiba. Les risques d’intoxication par les gaz dioxine de carbone se dégageant des pots d’échappement des camions et autres poids lourds sont un danger pour les petits poumons des nourrissons qui sont exposés à quelques centimètres de la chaussée. Toutefois, ces scènes dramatiques pourraient être évitées si les usagers de la route cessaient de ralentir et de venir en aide à ces personnes misérables, car au bout d’un certain temps, les mendiantes seront obligées de quitter les lieux et ça arrangera certainement tout le monde.
DJ. M.
