Le glissement de terrain menace

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C’est, en tout cas, la seule explication que l’on peut donner aux déformations de la chaussée constatées en plusieurs endroits de la grand-rue. Le bitumage de la rue Colonel-Amirouche, réalisé l’an dernier, n’a servi, finalement, qu’à colmater, temporairement les fissures qui gênaient la circulation. Le mouvement de terrain, qui s’effectuait, sous le bitume, n’a, en fait, jamais cessé, comme en témoignent certaines fissures au sol ou sur les murs, et qui s’élargissent à vue d’œil. Les fréquentes ruptures des canalisation de l’eau potable tout comme les refoulements des eaux usées au niveau de certains regards collecteurs, apportent la preuve que quelque chose est en train de se passer sous nos pieds. Dans la cage d’escalier d’un immeuble faisant face au marché, un locataire nous montre le mur de soutènement en béton, lézardé, sur toute sa longueur. Plus haut, au premier étage, une poutre ainsi que le pilier sur lequel elle repose sont cisaillés. Les cassures ne laissent planer aucun doute quant à leur origine. Le propriétaire du local s’est résigné : “il ne reste plus qu’à partir”. Comme les bâtiments voisins, celui-ci, n’est pas épargné. Le périmètre touché s’élargit, ainsi, d’année en année. Localisé au départ à la station de fourgons et à la rue Bounouar, seulement, il atteint au bout de quelques années, les immeubles avoisinants. Devant l’ampleur des dégâts, on avait pensé, alors que le mouvement était généré par la rupture des canalisations d’eau et d’égouts qui fragilisaient le terrain. Or, une année après les travaux de rénovation du réseau d’assainissement et des conduites d’eau potable, les refoulements d’eaux sont devenus quotidiens. Ce qui accentue l’inquiétude de nombreux riverains même si les autres, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, donnent l’impression d’être calmes. En tous cas, quelles qu’en soient les causes, le sol continue à s’affaisser inexorablement.

A. O. T.

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