Hommage à l’écrivain Mohamed Haddadi

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Un peu plus de 7 mois après son décès, le souvenir de l’écrivain Mohamed Haddadi, n’a pas quitté les habitants de son village natal et même de ceux qui l’ont côtoyé à un moment de leur vie, essentiellement lorsqu’il était enseignant pour l’ancienne génération et ensuite militant inconditionnel de la cause berbère et de la démocratie. Conscients des valeurs que portaient cet homme de culture, un groupe de jeunes animés d’une grande volonté même avec peu de moyens, ont quand même réussi le rendez-vous de lui rendre un grande hommage. Ainsi, tôt le matin de cette journée de jeudi 31 juillet, au niveau du cimetière du village l’Azib N’cheikh, dans la commune de Ain Zaouia, une cérémonie de recueillement a eu lieu en présence de nombreux invités, à commencer par ceux représentant le mouvement associatif, le monde de l’éducation, les élus locaux et enfin des personnalités ayant fait leurs preuves dans le domaine de la culture à l’instar de Abdeslem Abdenour, convié par les organisateurs pour animer une conférence d’autant plus qu’on a su qu’il était un ami de Dda Mouh. Après le dépôt de 2 gerbes de fleurs sur la tombe du défunt, construite la veille pour perpétuer la mémoire de notre romancier, la foule qui a assisté à la cérémonie s’est dirigée vers la placette du village pour visiter une exposition de photos et d’écrits retraçants la vie et le parcours de Mohamed Haddadi entant qu’éducateur, militant de la cause nationale, du combat identitaire qu’homme des lettres. La visite de cette exposition sera poursuivie par une rencontre à la salle des sports du village, où divers témoignages ont convergé pour saluer les qualités morales et l’engagement du regretté à côté de ceux qui militaient pour une Algérie républicaine et respectueuse des valeurs universelles. Lorsque le tour a été donné pour Abdeslem Abdenour d’apporter son témoignage, il a fait part de sa tristesse de constater “qu’une figure de la littérature algérienne comme Dda Mouh soit ignoré par ceux qui sont censés protéger ceux qui étaient notre conscience durant des années”. Mais, pour positiver, l’orateur a tenu à saluer le geste des jeunes, avant de cerner l’importance de veiller à la présentation de tout ce qui constitue notre identité, tout en donnant rendez-vous à l’assistance pour le mois d’octobre, car il compte bien organiser une rencontre sur l’œuvre de Mohamed Haddadi à la Bibliothèque nationale. A signaler enfin que dans l’après-midi, un gala artistique et une cérémonie de remise des prix pour les bacheliers, ont été organisés pour mieux s’inscrire dans les idées qu’a toujours défendues Dda Mouh avant son décès à l’âge de 88 ans. Tout en laissant des œuvres romanesques telles : “Le combat les veuves”, “La malédiction”, “Les bavures” et d’autres manuscrits qui attendent leur publication à titre posthume.

M. Haddadi

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