Le consulat général tunisien de Annaba en collaboration avec la direction générale de la Cinémathèque algérienne organisera une semaine du film tunisien dans la ville de Béjaïa du 30 juin au 8 juillet, pour faire connaître aux cinéphiles bédjaouis la production cinématographique tunisienne et par ricochet, créer et développer un échange régulier intermaghrébin dans le domaine du cinéma. Plusieurs films, de longs et courts métrages de création récente, seront projetés pendant huit jours à partir de 14 heures.La journée d’ouverture sera marquée par la présentation du film La Danse du vent (2003), de Taïeb Louhichi, qui retrace les péripéties d’un réalisateur perdu dans le désert tunisien au cours d’une séance de repérage indispensable à la préparation de son film. Durant la même journée, une série de films courts métrages seront au menu dont Casting pour un mariage (2004) de Farès Nanaa. Le film relate une histoire cocasse pour plaire à sa mère, Samy (le personnage principal), décide de se marier en organisant un casting auprès de ses connaissances.D’autres longs métrages pourront aussi retenir l’attention du public, tels que Une Odyssée (2003), de Brahim Babaï et La Boîte magique (2002), de Redha Behi…Le premier film est bâti sur le vol d’une pièce archéologique représentant le buste d’Hannibal, un grand général carthaginois. L’archéologue auteur de la découverte et un inspecteur de police se lancent aux trousses du voleur embarqué sur la car-ferry “Le Carthage” en croisière entre Tunis, Gênes et Marseille. Le second film montre un réalisateur s’interrogeant sur son parcours professionnel et sur lui-même. Intéressant.Cette semaine du film tunisien tombe au bon moment, puisque les dizaines de stagiaires, encadrés lors des récentes Rencontres cinématographiques de Béjaïa (12-17 juin), pourront se servir de leurs acquisitions théoriques sur les métiers du cinéma pour approfondir leurs connaissances en s‘imprégnant des réalités de l’activité cinématographique tunisienne.Le seul inconvénient concernant cette manifestation culturelle réside dans l’absence de climatisation de la salle de projection de la cinémathèque de Béjaïa (et sans parler d’autres choses pour le moment). Cette carence fera-t-elle fuir le public en cette période des grandes chaleurs ? Quoi qu’il en soit les pouvoirs publics ainsi que les responsables de la culture sont directement interpellés par cette situation malencontreuse, faut-il bien l’admettre.
K. S.