Les agents de Sogral montrés du doigt

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Les voyageurs qui se trouvaient à la gare routière de Kharrouba, mercredi passé, ont passé de très durs moments. Tout a commencé au moment où les voyageurs se sont présentés pour l’achat du ticket de droit d’entrée aux quais de transport de la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette situation a provoqué une réaction en chaîne, des agents arrogants et des responsables insouciants du sort réservé aux voyageurs. L’entrée aux salles d’attentes qui sont réservées à cet effet était interdite, la porte fermée sous prétexte de mieux gérer la grande affluence. Cet état de fait a engendré des bousculades qui ont mis en danger des femmes et des enfants. Les agents de Sogral ont soi-disant voulu faire entrer les voyageurs dans l’ordre, un ordre qu’ils expliquent par des quotas. Selon un agent de Sogral trouvé sur place, l’air dégoûté,  » le quai de Tizi-Ouzou n’a pas besoin de tout cela, car c’est le meilleur quai en terme d’organisation « . Et d’ajouter  » c’est une atteinte à tout ce monde qui ne demande qu’à être pris en charge par la société, non d’être traité comme des bêtes. C’est vraiment désolant « . Une fois sur les quais, les voyageurs à destination de Tizi-Ouzou, se sont comme à l’accoutumée organisés et parmi eux un groupe de jeunes s’est porté volontaire afin d’organiser et répartir les tâches. L’un des jeunes nous confie d’emblée :  » On fait monter d’abord les familles ensuite on laisse monter les autres « , en ajoutant. » On n’a pas besoin de ces agents qui nous traitent comme des animaux, vous voyez celui-là avec une canne ? « . Une autre personne intervient pour nous déclarer :  » On s’est fait insulter par ces agents qui se prennent pour les maîtres des lieux, un jeune homme a failli se faire tabasser par cet agent avec cette canne « . Un responsable de l’entreprise Sogral, talkie-walkie à la main se comportait en gendarme en donnant des ordres par -ci et des insultes par- là, les voyageurs n’ayant pu supporter ces humiliations se sont révoltés en poussant la porte d’entrée vers les quais, car selon des explications données sur place « ces salles d’attentes sont faites pour attendre les bus et non pour rester vides. On ne va pas se taire devant ce genre d’intimidations « , nous lance un vieillard épuisé par ces mesures injustifiées. Nous nous rapprochons de quelques représentants de l’entreprise Sogral ; ceux-là nous expliquent que  » les bus de la wilaya de Tizi-Ouzou n’ont pas travaillé sur leur ligne, ils sont partis en excursion « . Chose qu’on a voulue vérifier auprès des transporteurs. Ces derniers nient en bloc cette version des faits, en déclarant  » non, c’est faux, tout simplement ils veulent qu’on se plie à leur dictat, et nous imposer les même règles que les régions qui n’ont pas assez de bus « . Un autre chauffeur nous confie aussi que  » la wilaya de Tizi-Ouzou est la mieux desservie par le nombre de bus et en qualité aussi. Ajouter à cela, l’organisation de nos voyageurs qui ne se bousculent jamais avec des familles ; bien au contraire, ils commencent toujours par faire monter ces dernières « . A un moment et au milieu de toute cette anarchie créée par les agents de Sogral, une scène attirera notre attention, un jeune homme menacé par les agents de se faire conduire au commissariat, la cause en est toute simple : au moment de la bousculade le jeune en question ne s’est pas acquitté de son billet d’entrée de 10 DA. Il est même menacé à l’aide d’une canne par un agent la cinquantaine passé. Ce dernier ne s’arrête pas là, il insulte et injure le jeune homme. Plus calme, le jeune évite toute réplique en lui disant simplement.  » Vous avez l’âge de mon père ?! « .

En fin, ces mêmes agents ont eu recours à un minibus pour assurer le transport des citoyens, mais à quel prix ?- 140 DA au lieu de 120 DA. C’est à se demander comment et pourquoi on continue d’agir comme cela sachant, et c’est l’avis de tout le monde, que le quai de Tizi-Ouzou est le mieux organisé.

Lounis Melbouci

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