Les habitants de la localité de Taguemount Azzouz, chef-lieu de la commune d’Aït Mahmoud, ne savent décidément plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « calvaire » dans une déclaration qui nous a été remise.
Un calvaire, estiment-ils, qui dure depuis 2001, date de l’ouverture d’un « bar clandestin » indiquent-ils, en plein centre-ville de la localité. C’est en somme, ce dernier et la vente illicite de boissons alcoolisées qui est la source de leurs malheurs, en tous cas du calvaire des citoyens de Taguemount Azzouz, lesquels ont depuis cette année, attestent-ils, saisi toutes les instances concernées pour la fermeture de ce débit de boissons mais en vain.
« Celui-ci continue à exercer en toute impunité malgré les décisions de justice et du wali qui ont sommé le gérant du bar de fermer » expliquent les rédacteurs de la déclaration (la correspondance du wali datant du 9 octobre 2004 et la décision de justice du 21 février 2005 nous ont été remises.
Selon la même déclaration, le gérant du bar a été condamné à deux reprises à des peines de prison avec sursis assorties de deux amendes de 10 000 DA chacune. Preuves à l’appui, les représentants des villageois de Taguemount Azzouz disent avoir saisi le wali, le chef de daïra local, les ministres de la Justice et de l’Intérieur, mais aucune suite concrète n’a été donnée à leurs doléances.
Une pétition signée par plus de 250 citoyens a été jointe à la réclamation rédigée le 25 juin 2005, les représentants de la population de Taguemount Azzouz ne comprennent pas pourquoi ce bar continue à exercer malgré toutes ces condamnations et leurs doléances « nous osons espérer que le président de la République interviendra pour mettre fin à ce calvaire », concluent les rédacteurs de ladite déclaration, en proie semble-t-il, au désespoir. Pour eux, le premier magistrat du pays est leur dernier recours devant ce qu’ils qualifiaient « d’injustice ».
M. O. B