Cri d’un frère, ou la complainte pour l’être cher

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Dix chansons qui font rêver. Confectionnées par des professionnels de la chanson, le premier album de Laziz, cri d’un frère, en hommage à son frère disparu en mer en 2001, n’est pas un produit artistique quelconque. Il signe le début d’une carrière artistique qui, même entamée tardivement, est prometteuse et porteuse de surprises. Enregistré chez les Editions « Pulsions Music, studio 4 », à Paris, Laziz baigne déjà, dans les eaux douces de la grandeur artistique. L’album est réalisé avec l’orchestre de Farid Aouameur, qui n’est autre que l’arrangeur du même album. Deux figures de la chanson kabyle, à savoir Boudjemaâ Agraw et Farid Gaya, ont aussi participé à la réalisation de cette œuvre monumentale. Laziz, qui n’a pas omis de solliciter d’autres artistes pour l’épauler dans sa mission artistique, affirme que c’était grâce à Boudjemaâ Agraw, qui l’encourageait, que son produit a vu le jour. L’album en question est une mosaïque artistique où s’entremêlent airs rythmés, musiques modernes et autres du terroir. Voulant toucher le maximum de mélomanes, Laziz a chanté dans sa langue maternelle, le kabyle et en français. Ak wassi-gh, Tam3ayt, Mhend, Targit, ce n’est pas moi, Tagmatt, ans’ideki-gh et bien d’autres titres viennent agrémenter le produit avec des textes émouvants et réalistes. Laziz est un artiste à l’engagement artistique atypique. Il a commencé sa carrière musicale très tôt mais il a préféré attendre l’âge de 36 ans pour se lancer sur l’arène de la production. Pour son premier album enregistré en 2001 et un deuxième en phase de finalisation, Laziz se lance avec maturité dans l’art. Son album signe incontestablement la naissance d’un nouveau genre de la musique kabyle, une musique raffinée, belle et appréciable.

M. Mouloudj

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