La période de la grande “chasse” au petit boulot !

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Les vacances d’été représentent une grande opportunité, pour les plus chanceux, de trouver de petits boulots. Les chômeurs, les lycéens ou encore les étudiants sont les plus concernés. Même si souvent “petit boulot” rime avec rémunération précaire, il est à souligner que ces derniers mois, la chasse aux petits boulots est de plus en plus favorisée. En effet, l’hôtel Capritour situé au bord de la plage près de Tichy représente la meilleure proie pour les jeunes demandeurs d’emplois saisonniers. Cet endroit reçoit en moyenne 1 500 clients résidents en été. Cela dit, mis à part les travailleurs permanents, le recrutement de serveurs s’impose pour assurer une qualité du service. Par conséquence, nombreux sont ceux qui tentent d’offrir leurs services dans le domaine de la restauration où plusieurs tâches peuvent être accomplies. Du plongeur au service de table, toutes ces panoplies de “boulots” sont de plus en plus réclamées par les chômeurs. Comme travail manuel, ceux-là sont pratiques et avec une certaine adaptation au milieu, la rentabilité est garantie. Si l’aventure de “la chasse au petit boulot” est censée avoir une perspective positive, seuls les plus chanceux pourront espérer cela. L’expérience d’Achim (serveur à Capritour) le démontre. “Etant donné que j’avais déjà travaillé ici l’année passée, il m’a été facile de réintégrer les lieux, autrement ce serait bien plus difficile”. ce qui n’est pas le cas pour Jackson, étudiant en biologie à Tizi Ouzou, il est venu à Bougie pour y passer ses vacances tout en essayant d’obtenir un petit boulot de vacances mais jusqu’à présent personne ne l’a accepté. “De temps à autres, je fais le tour de la ville et surtout les plages pour demander du travail en espérant qu’on m’embauche.” Trouver du travail est un phénomène irrésolu dans la société. Et en trouver marque un signe de grande victoire pour Naly. Cette dernière est aussi étudiante en 5e année en sciences alimentaires. “Je travaille depuis un mois maintenant au Langouste à la Brise de Mer. J’avoue que ce n’était pas très facile de trouver ce petit boulot mais vu ma détermination le patron a fini par m’embaucher”. Cette aventure de la chasse au petit boulot réussit mieux pour certains. En cette période estivale, il s’avère très important, de savoir, que même ceux qui sont en congé tendent encore à chercher de petits boulots, malgré la forte chaleur en plein cœur estival. Ceci est le cas de Kamel, ayant une expérience de 2 ans en cuisine, il offre ses services au restaurant la Langouste à la Brise de Mer pour un délai indéterminé. D’après lui : “Ce genre de travail ne permet pas de décrocher un contrat bien défini, la seule chose qui compte reste la parole dormée pour pouvoir travailler en paix”. Etant père de famille, son souci par rapport aux autres n’est plus désormais le même malgré le fait de pratiquer le même petit boulot qualifié de précaire, ce qui fait que ce travail temporaire ne stabilise pas sa situation. D’après les personnes interrogées, le salaire est la principale motivation commune pour effectuer ces petits boulots, le montant varie entre 8 000 et 18 000 DA, selon la durée et le travail effectués. Chrysos, étudiant en génie civil, acharné de travail, est venu de Mostaganem pour travailler ici, vu qu’il a un penchant particulier pour Béjaïa. “Malgré la précarité du travail, j’ai quand même accepté ce “boulot” sur un chantier, lequel nécessite beaucoup de compétences polyvalentes mais j’en ai vraiment besoin. Les temps sont durs car avec 12 heures de travail par jour on me paye 8 000 DA par mois en plus des repas et de l’hébergement”. Ceci dit, la chasse au petit boulot, gagné pour les uns, perdu pour les autres n’est donc que sort de la vie.

Annastassia M.

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