174 zones d’extension touristique à réhabiliter

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Décidés à développer le tourisme en Algérie afin d’en faire un secteur économique générateur de richesses et de postes d’emploi, les pouvoirs publics ont adopté une stratégie globale de développement durable répondant à la nécessité de préserver « les équilibres écologiques, l’environnement et l’intégrité socioculturelle des populations d’accueil ».Dans cette stratégie adoptée par le Conseil des ministres, préfigure la mise en place d’une industrie touristique à travers l’instauration de mécanismes juridiques, organisationnels, financiers et humains, à même d’insuffler la dynamique nécessaire à l’épanouissement d’un tel secteur.Trois lois sont en cours d’élaboration : développement durable, exploitation des plages, études d’aménagement de 19 zones d’extension touristiques (ZET)Le territoire est à présent divisé en 174 ZET : 140 ZET situées sur 14 wilayas littorales, 13 dans les wilayas intérieures et les Hautes Plaines et 20 dans la région du Grand Sud.Selon les prévisions du ministère du Tourisme, d’ici 2013, le flux touristique passera à 3,1 millions de visiteurs contre 1,6 million en 2004 et les recettes cumulées de l’activité touristique se situeraient en 2013 à plus de 6 milliards de dollars. Actuellement, 22 ZET sur l’ensemble des sites délimités sont en cours d’étude d’aménagement au niveau de l’Agence nationale de développement touristique (ANDT). L’étude de 7 ZET a été finalisée, 13 d’entre elles le sont à 70% et les deux autres à 20% seulement.19 parmi les ZET retenues pour étude sont situées sur le littoral et s’étendent sur 1200 km et les trois autres se trouvent à Tamanrasset, Djanet et Timimoun.Ces sites sont concernés par les projets de réalisation de 144 hôtels, 550 villas, 3 000 bungalows, 8 marinas et ports de plaisance, 4 centres de thalassothérapie, 15 centres commerciaux et 4 centres sportifs. Ces réalisations touristiques doivent générer une capacité d’hébergement de 50 000 lits.Les ZET de Djanet et de Tamanrasset sont prioritaires et doivent bénéficier d’une attention particulière eu égard à leur statut de destination privilégiée par les touristes étrangers, mais aussi du fait de la fragilité de leur écosystème.Concernant l’aménagement et la maîtrise du foncier touristique, il est prévu l’élaboration d’un schéma directeur et le lancement d’une ZET pour la délimitation et la déclaration des zones d’extension touristiques. Il s’agit aussi de la réalisation d’ici 2006 d’une étude portant sur le bilan thermal, dont le potentiel est évalué à plus de 200 sources. Cela concerne également la cession de gré à gré de terrains d’assiette dans les ZET choisies au profit de l’ANDT.L’objectif étant de les aménager pour les mettre à la disposition des investisseurs ainsi que la dotation du Fonds d’appui à l’investissement touristique en moyens financiers conséquents. D’ici 2013, il est attendu la réalisation de 187 000 lits, soit 55 000 lits en 2007 et 60 000 lits en 2013 avec 23 000 emplois directs et indirects.

Réorganiser les structures touristiques et hôtelièresSuivant les recommandations de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), un Conseil national du tourisme a été créé afin de faciliter la coordination intersectorielle. Sa mission est de se prononcer sur la politique nationale du tourisme, formuler des propositions, arrêter les actions d’appui à la protection, à l’aménagement et à la gestion des ressources, encourager la promotion de l’image de l’Agérie à l’étranger et apprécier régulièrement l’évolution de l’état du tourisme. Par ailleurs, les voyagistes ont fondé le Syndicat national des agences de voyages (SNAV) pour défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs publics et améliorer les conditions d’exercice de leur profession.Concernant l’adaptation des établissements hôteliers aux normes internationales en matière d’hébergement et d’accueil de la clientèle, le ministère du Tourisme a lancé l’opération de classement et de reclassement de l’ensemble des hôtels du pays. Depuis du 8 avril dernier, les inspecteurs du tourisme et de l’administration centrale procèdent à des opérations de contrôle des établissements hôteliers. Dans une première étape, elle touchera l’ensemble des hôtels nouvellement construits qui attendent leur classement depuis plusieurs années, puis ce sera au tour des anciens établissements.D’un autre côté, il est attendu d’autres mesures incitatives à l’investissement touristique dont une adaptation adéquate au mode de financement touristique qui demeure un investissement lourd. Il est également prévu la création d’un de mode financement spécifique aux crédits hôteliers qui doit bénéficier de taux d’intérêts réduits et bien d’autres mesures incitatives.

H. H.

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