En raison de la hausse de l’offre du pétrole, les cours ont sensiblement baissé ce jeudi à New York passant de 60 à 56,5 dollars le baril. A Londres, le prix du baril a baissé également pour s’établir à 55,5 dollars. La hausse des cours a été amorcée en outre en fin de semaine par la publication d’un rapport du gouvernement américain qui indique la progression rapide des importations américaines de pétrole et la hausse de la production d’essence et d’autres carburants décidée récemment par les raffineries aux USA. Mais les analystes restent inquiets sur l’approvisionnement plus tard dans l’année. L’on s’attend à des signes plus évidents d’un ralentissement de la demande. Sur le marché new-yorkais du Nymex, les achats à terme de pétrole « light sweet crude » pour livraison en août ont baissé de 76 cents, clôturant à 56,50 dollars le baril. A Londres, les achats à terme de pétrole brent pour livraison en août ont baissé de 57 cents le baril, à 55,58 dollars le baril, sur le marché international des échanges pétroliers. Pour les analystes, la demande mondiale en pétrole devrait atteindre un record de 86,4 millions de barils par jour au quatrième trimestre, selon la même source.Il faut dire ainsi que l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) puise autant qu’elle peut pour répondre à cette hausse de la demande. Pour le quatrième trimestre, la question est surtout de savoir si les stocks seront suffisants, car l’OPEP n’a pas suffisamment de capacité de production en réserve pour répondre à la consommation qui se manifestera. Le record du prix du baril avait été établi lundi à 59,59 dollars. Les cours avaient été soutenus, cela fait deux semaines, par la suspension par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ses concertations en vue d’augmenter sa production de 500 000 barils/jour supplémentaires dans un effort pour calmer les prix.Le 15 juin à Vienne, le cartel avait décidé d’augmenter ses quotas de production de 500 000 b/j, à 28 millions de b/j au 1er juillet, avec l’option d’une augmentation supplémentaire de 500 000 b/j avant septembre si les prix « restaient élevés ou augmentaient encore ». Or depuis le 15 juin dernier, les cours ont enchaîné les records historiques. Les prix du pétrole ont cessé de plonger. Ils se sont un peu redressé après une suspension des concertations de l’Opep sur une nouvelle hausse de sa production, tandis que le marché attend des signes plus évidents d’un ralentissement de la demande.A New York, le baril de « light sweet crude » pour livraison en août gagnait 19 cents à 57,45 dollars vers 19h (heures suisse). Plus tôt, alors que l’effet apaisant d’une hausse surprise des stocks américains la semaine dernière continuait de se faire sentir, il était tombé à 56,50 dollars soit un niveau 4,45 dollars en dessous de son record historique atteint lundi, à 60,95 dollars.A Londres, le baril de brent de la mer du Nord reprenait 10 cents à 56,25 dollars, après un repli jusqu’à 55,53 dollars en cours de séance. La suspension des concertations est apparue au marché comme un aveu par l’Opep de son impuissance face à la flambée des prix.
Synthèse Sabrina B.